C'était il y a plusieurs jours, déjà. Lorsque notre site vous donnait les priorités de Claude Puel lors du mercato d'hiver, priorités depuis reprises par différents médias. L'entraîneur de l'ASSE, qui voulait au départ trois renforts, a finalement été convaincu par Miguel Trauco sur le côté gauche de sa défense et a donc demandé à la cellule recrutement d'axer ses efforts sur deux postes : un défenseur central, droitier et bon à la relance, ainsi qu'un avant-centre au physique de déménageur.
Compliqué tout de même, lorsqu'on sait que le club du Forez n'a que peu de moyens financiers. Et que le discours (officieux) tenu aux agents laisse peu d'espoirs quant à un éventuel coup de folie. L'ASSE, au cours des derniers mois, a tout de même été proche d'assurer le retour de son ancien défenseur central, William Saliba. Et ce pour une raison simple : Saliba était prêt, lors du mercato d'été, a divisé son salaire chez les Gunners (plus de 280 000 euros par mois) par trois ! Voilà pourquoi l'accord était si proche il y a trois mois, avant qu'un différend entre les deux clubs ne vienne plomber le dossier en toute fin de mercato.
Cette fois, et l'ASSE n'a jamais pu s'aligner financièrement, l'OGC Nice a accepté de prendre une part (très) importante du salaire versé par Arsenal. Dans l'esprit des dirigeants anglais, il n'y avait donc plus de doute : économiquement, Saliba devait rejoindre la Côte d'Azur. Information également donnée par nos soins il y a plusieurs semaines.
"Jamais un dirigeant de l'ASSE n'a effectué le voyage pour finaliser l'accord. Et, surtout, jamais l'ASSE n'a été disposée à mettre 4, 5 ou 6 millions d'euros pour faire venir le joueur."
C'est toujours un cruel manque de moyens qui empêche le dossier Mostafa Mohamed de se conclure. L'attaquant du Zamalek (Egypte) a effectivement tapé dans l'oeil de Claude Puel. Et ce depuis des semaines. Mais contrairement à ce qu'il s'est dit au cours des derniers jours, jamais un dirigeant de l'ASSE n'a effectué le voyage pour finaliser l'accord. Et, surtout, jamais l'ASSE n'a été disposée à mettre 4, 5 ou 6 millions d'euros pour faire venir le joueur. Tout simplement parce que les Verts ne peuvent payer ce montant.
Certes, le licenciement de Stéphane Ruffier, qui devrait s'accompagner dans les prochains mois d'un procès aux prud'hommes, va offrir près de 2 millions d'euros de trésorerie pour le mercato. Somme qui vient s'ajouter au million déjà prévu. On est toutefois loin des 5 ou 6 millions parfois évoqués. Et si l'ASSE essaie, encore et toujours, d'alléger sa masse salariale, avec notamment le départ de certains joueurs bien payés (Khazri, Boudebouz), jamais le Tunisien n'a eu l'idée, ne serait-ce qu'une seule seconde, de rejoindre le championnat égyptien dans le cadre d'un échange. Et jamais les dirigeants stéphanois n'ont cru à cette possibilité.
La seule vérité du moment dans le Forez est que, comme pour bon nombre de clubs de L1 (Covid-19, droits TV), les finances sont dans le rouge. A l'instar des deux présidents (Romeyer, Caïazzo), Claude Puel le sait. Lui qui il y a quelques jours assurait qu'il ne fallait pas croire au Père Noël pour le mercato, va tout de même essayer de "faire" un joueur. Ce pourrait être Mohamed, à la seule condition que le Zamalek revoit ses attentes à la baisse ou qu'une solution intermédiaire soit trouvée (pourcentage à la revente, paiement différé). Un transfert qui ne pourra se faire qu'à 3 millions d'euros grand maximum. Au sujet du défenseur central, là-encore, ça ne se fera, si un attaquant arrive, que sous forme de prêt.
Et dans ces conditions, sur un seul plan sportif, il ne faut vraiment plus croire au Père Noël….
B.D (avec L.H.)