L'ASSE n'échappe pas à la règle. Comme tous les autres clubs de L1, les Verts craignent de voir leur avenir menacé par les conséquences économiques de la crise sanitaire. « Les clubs sont dans la situation d'un père de famille qui à 20 000 euros en banque mais qui ne sait pas quand il va retravailler alors qu’il a quatre enfants à nourrir. Il y a une chance sur deux qu'à l'automne un tiers des clubs professionnels ait déposé le bilan, a déclaré Bernard Caà¯azzo dans Le Figaro. On est en guerre pour sauver notre peau. Il y aura des morts, forcément. Comme dans beaucoup d'autres secteurs économiques. »
Pour tenir la distance, l'ASSE va pouvoir compter sur ses ventes juteuses passées. « On a la chance d'avoir effectué celles de William Saliba et de Rémy Cabella en juillet, c'est-à -dire au début de l'exercice comptable 2019-2020, assure dans L’à‰quipe Xaxier Thuilot. On ne se retrouvera donc pas obligés de les réaliser à la fin. » Pour assurer le coup, les Verts vont sans doute actionner d'autres leviers.
« Le recours au crédit constitue le premier, explique L'à‰quipe. Cela l'avait déjà sauvé en février 2010. L'à‰tat se portant caution des emprunts souscrits pendant cette crise sanitaire, l'ASSE pourrait de nouveau y avoir recours, afin de payer notamment les salaires de mars. Le deuxième levier serait de voir les joueurs renoncer à une partie de leur salaire comme ce fut le cas en 2010. » Après ? « Comme tout le monde, on va compter nos sous, et s'il faut tenir jusqu'à la fin juin, la situation va se tendre », souffle Thuilot.