C'est souvent comme ça. Après les coups durs, sur le terrain, avec une descente en Ligue 2, les coups bas reviennent dans les médias. C'est ainsi que les supporters de l'ASSE découvrent ce jour le témoignage accordé par un gardien du centre de formation des Verts, Yanis Bourbia, à nos confrères de RMC. Sujet ? L'agression dont a été victime ce joueur le 4 avril dernier, frappé par Mahdi Camara au lendemain d'un match face à l'OM au stade Geoffroy-Guichard.
L'affaire était connue puisque Camara avait même été mis de côté par son club pour un déplacement ô combien important sur le terrain de Lorient (2-6). Bourbia raconte : "J’étais au stade pour ASSE-OM, avec deux copines. L’une d'elles est supportrice de l’OM. Au moment du but de Saint-Etienne, on l’a charriée. Puis elle a fait de même lors de l’égalisation de l'OM. C’est à ce moment-là, qu’un homme devant nous, a demandé une première fois du respect pour Saint-Etienne. On lui a expliqué qu’on étaient en train de se taquiner. Sur le but contre son camp de Kolodziejczak, on s’est fait encore charrier par ma copine. L’homme devant nous, dont je ne connais pas l’identité, s’est emporté et a commencé à me frapper une première fois. Il s’en est suivi un échange de coups, car je me suis défendu. C’est une première vérité que je veux rétablir. Jusqu’au lendemain, je ne savais pas que cet homme était le frère de Mahdi Camara(…)Le lendemain, on m’a mis au courant que cet homme était le frère de Mahdi. J’ai fini mon entraînement puis Mahdi a demandé à me voir pour s’expliquer. On a commencé à discuter mais très vite, on s’est rendu compte qu’on n'arrivait pas à se mettre d’accord donc on a décidé d’en rester là.
Chacun est parti de son côté, et je n’ai pas eu le temps de faire deux pas qu'il m’a frappé dans le dos. A partir de là, je n’ai plus aucun souvenir. J’ai repris conscience dans le vestiaire, en sang, avec le docteur. Donc ce n’est pas une bagarre, c’est une agression(…)Nez cassé, deux points à la bouche… je suis allé voir un neurologue et un chirurgien pour le nez. J’ai eu huit jours d’ITT(…)On a décidé de porter plainte. Mais je trouve que ce qui est sorti dans la presse est faux depuis le début et je veux rétablir la vérité car j’ai reçu des menaces de mort sur les réseaux. Mahdi n’a pas cherché à se défendre, il m’a agressé."