« On m’a toujours appris et dit qu’il devait y avoir un commandant de bord dans un club. Qui fixe le cap et qui met en place le capitaine. Le commandant mène l'équipage et le bateau avance. Mais le bateau AS Saint-Etienne ne peut avancer car il y a deux commandants. Le bateau devient donc fou ! Comment voulez vous aller dans la même direction surtout pour la partie technique ? Ca tangue, c'est infernal. Au sujet de la formation, dois-je rappeler qu'avec Christian Lopez, nous avions proposé à Roland Romeyer de la prendre en main ? Nous avons été entendus mais absolument pas écoutés ! Peut-on me dire où sont passés les joueurs qui ont gagné la Coupe Gambardella il y a trois ans ? Le club était-il vraiment dans l’obligation de les vendre ?
« Je regardais l'autre jour le match face à Rodez et j'ai constaté avec effarement que le public partait de Geoffroy-Guichard, qu'il quittait les tribunes avant la fin du match. C'est grave. C'est à mon sens un véritable cri d’alarme. »
Si, depuis quelques semaines, nous les Verts de 1976 parlons, c'est que notre coeur est touché. Nous sommes tous tristes. L’ASSE, c’est notre ADN. L’ADN de ce club, ce sont des valeurs, dont celle de la combativité ! Aujourd'hui, personne ne se bat, et si tu n’avances pas, forcément, tu recules . Quand je pense à Roger Rocher et Robert Herbin, je me dis qu'ils doivent se retourner dans leur tombe ! Au sujet de la partie technique, on se rend compte que les techniciens de la formation n’ont aucun respect de la part de la direction. Ils ne peuvent rien faire car la partie technique est muselée par l'extra-sportif. Le club, notre club, est en train de traverser une tempête grave. Il manque de tout et notamment une politique générale bien définie. On ne donne pas une Formule 1 à une personne qui fait du karting… Dans ma vie de tous les jours, on me parle sans cesse de l’ASSE. Impossible de répondre quand on me demande ce qu'il se passe au niveau de la direction. Et pourtant, croyez-moi, tout le monde du foot se pose des questions. Je regardais l'autre jour le match face à Rodez et j'ai constaté avec effarement que le public partait de Geoffroy-Guichard, qu'il quittait les tribunes avant la fin du match. C'est grave. C'est à mon sens un véritable cri d’alarme. Quand je vois que notre club tant aimé est aujourd'hui bon dernier de Ligue 2, c’est impossible et impensable. Oui, aujourd'hui, je me pose vraiment des questions sur l’avenir du club. Et ce n'est pas normal d'en être arrivé à ce point. »
Benjamin DANET