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ASSE Exclu – Hubert Patural (ancien candidat au rachat des Verts) : « Je suis rassuré par le profil de Kilmer Group »

Stéphanois installé aujourd’hui à Barcelone et un temps candidat à la reprise du club ASSE, l’entrepreneur et investisseur Hubert Patural s’est exprimé sur l’heureuse issue de cette fin de saison du club et son rachat par le groupe canadien Kilmer.

BUT! : Hubert Patural, comment avez-vous vécu cette fin de saison et la remontée des Verts en L1 ?

Hubert PATURAL : Cette fin de saison à rebondissements et le succès d’un retour en Ligue 1 est un bonheur parfait pour le Stéphanois pure-souche que je suis. A Barcelone, on connait la signification et le symbole de la remontada (rire). J’étais dans les tribunes de Geoffroy-Guichard lors des matchs contre Bordeaux, Caen et pour le barrage contre Rodez. C’est indiscutable, la ferveur du peuple vert a décuplé les forces de cette belle équipe d’aller décrocher le Graal, un retour mérité dans l’élite, là où ce club historique devrait toujours être.

 

"J’étais obligé avec mes amis de faire une offre de sauvetage, d’apporter une solution alternative au pire scénario pour protéger notre club et notre héritage"

 

Le club est cédé à un groupe canadien, n'êtes vous pas déçu de ne pas en être le repreneur ?

Non. Je suis rassuré au contraire par le profil du repreneur déclaré. Lorsque je me suis porté candidat à la reprise du club, mon projet était le sauvetage du club. Au moment de mon offre, les acheteurs potentiels fuités dans la presse étaient des fonds spéculatifs chinois ou émiratis. Je ne concevais pas le transfert de l'ASSE à des traders et spéculateurs et les conséquences, à l’instar de ce qui s’est passé pour des clubs comme Sochaux, Bordeaux et tant d’autres. J’étais obligé avec mes amis de faire une offre de sauvetage, d’apporter une solution alternative au pire scénario pour protéger notre club et notre héritage.

 

Vous êtes donc satisfait de cette issue ?

Oui, car le nouveau propriétaire du club, le canadien Larry Tanembaum est un entrepreneur et investisseur comme moi, qui me ressemble. Il a néanmoins quelques années d’expériences entrepreneuriales en plus! Il a fait la preuve de ses investissements multiples et judicieux pour le développement des sports au Canada. Il apporte un projet à long terme, ambitieux, réaliste, éthique pour le club. Il n’est pas dans une optique spéculative car il a des conceptions à long terme pour la formation, pour le foot féminin…

 

Vous semblez optimiste pour l'avenir des Verts…

Absolument. Le propriétaire et son mandataire Ivan Gazidis se donnent les moyens de leurs ambitions. Ivan Gazidis est un homme d’expérience internationale du milieu du foot avec une équipe chevronnée qui l’accompagne. Après, me concernant, je garde le souvenir d’une belle aventure vécue pendant quelques mois. Ce projet de sauvetage m’a apporté de très belles rencontres et l'occasion de partager avec le peuple vert, les associés supporters et les socios, d’anciens joueurs, des entrepreneurs et sponsors, des acteurs nationaux du foot… Ce peuple vert a en point commun une passion pour ce club, son histoire, mais aussi une vigilance sans faille pour préserver les valeurs de notre identité régionale et transmettre ce patrimoine de génération en génération. Porte-parole du peuple vert, c’est le message que je ferai passer à Larry Tanembaum ou Ivan Gazidis s’ils me consultent. Je me retire de cet épisode sur le meilleur mot de la fin : « Allez les Verts ».

 

 

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