L'ASSE se devait de réagir après ses défaites contre Lens (0-2) et à Angers (2-4). Elle l'a fait en s'imposant contre Strasbourg (2-0), en inscrivant deux buts en deuxième mi-temps face à des Strasbourgeois aux abonnés absents. "Je ne m'attendais pas à ce que Saint-Etienne joue comme ça. C'est la première fois que l'on joue contre un bloc aussi bas", a commenté Liam Rosenior, le coach alsacien, après la rencontre. Ces mots de l'Anglais ressemblent à un compliment pour Olivier Dall'Oglio, qui a remporté une victoire tactique samedi soir en faisant complètement déjouer une équipe du Racing méconnaissable, incapable d'inquiéter Gautier Larsonneur.
Cette fois, les remplaçants n'ont pas traîné les pieds
Lors de sa conférence de presse d'après match, Dall'Oglio a souligné la solidité de son équipe, son état d'esprit, "la rage" dont elle a su faire preuve sur les deux buts, sa discipline et l'apport de ses remplaçants, lui qui avait fustigé ses entrants une semaine plus tôt à Angers. Parmi eux, Sissoko est venu inscrire le deuxième but, en pesant beaucoup plus sur la défense strasbourgeoise que ne l'avait fait Stassin. Dall'Oglio, qui s'est agacé des rumeurs sur son possible remplacement en soutenant "On n'est pas du tout sur ça en interne", a aussi souligné la prestation de ses milieux de terrain et celle d'Ekwah en particulier. Et l'Alésien a glissé que les joueurs et lui avaient beaucoup parlé après Angers, qu'il y avait eu une prise de conscience, que les Verts avaient compris qu'ils devaient en faire plus pour pouvoir exister en L1. Apparemment, cela a porté ses fruits. "C'est la meilleure manière d'aborder le derby", a conclu "ODO". Un derby que l'ASSE aborde avec 10 points au compteur, en 10 journées. Une ASSE qui n'est ni relégable ni barragiste. Ce qui est appréciable, et fort louable même, vu son effectif et ses lacunes. Le mérite n'en reviendrait-il pas un peu plus à son coach que ce que certains voudraient faire croire ?
