On a longtemps crû qu'il n'y aurait pas de miracle hier soir à Nantes. Alors qu'ils pouvaient encore échapper à la relégation, les Verts ont longtemps été menés à la Beaujoire, suite à un penalty de Ludovic Blas. Metz se faisant étriller à Paris (0-5), les supporters stéphanois en étaient à espérer davantage un 7-0 des Parisiens qu'un exploit de leurs favoris. Sans Ryad Boudebouz, écarté, et dans son système à cinq défenseurs, auquel Pascal Dupraz n'aura pas voulu déroger jusqu'au bout, l'ASSE a longtemps semblé incapable de prendre son 32e point de la saison, avec un Denis Bouanga bien trop seul pour inquiéter Alban Lafont. Et pourtant, le miracle s'est produit.
Ne pas descendre avec 32 points relève du miracle !
Il a pris forme avec l'entrée en jeu de Romain Hamouma à la mi-temps, à la place d'un Sada Thioub aussi emprunté qu'Adil Aouchiche et Wahbi Khazri. Comme le Sénégalais, l'ancien parisien et le Tunisien n'étaient plus sur le terrain lorsqu'Hamouma a égalisé, en prolongeant dans les filets de Lafont un caviar de Bouanga. Un but synonyme de barrages pour l'ASSE, qui échappe donc à la relégation « directe » malgré sa saison cauchemardesque, ses 32 points, ses -35 de goal average. Un vrai miracle ! Tout, pourtant, laissait à penser que le club forézien allait payer cash sa gestion catastrophique. Mais aux 12 points de Claude Puel, Pascal Dupraz en a ajouté 20, en 20 matches, et cela a donc suffi. Une relégation aurait sans doute été méritée au vu du parcours de l'équipe, de ses lacunes, de ce Mercato si peu judicieux piloté en urgence par Loïc Perrin, avec Falaye Sacko comme seul vrai renfort et Joris Gnagnon, qui pesait plus de 100 kg à sa visite médicale, comme symbole des aberrations d'un club qui se saborde depuis si longtemps. Mais non, cette relégation qui lui pendait au nez n'est pas devenue réalité. Au grand soulagement de tout un peuple, l'égalisation d'Hamouma a permis à l'ASSE de revenir de l'enfer. Elle jouera sa place en L1 jeudi et dimanche contre Auxerre. Les deux derniers rendez-vous d'une saison qui peut encore bien se terminer, malgré tout. On s'en pincerait presque, tellement le couperet a failli tomber !