Devant 33 008 spectateurs, record de la saison en L2, l'ASSE s'est inclinée hier contre le FC Metz (1-3) au terme d'une prestation décevante. Avec Brandao au coup d'envoi et la présence de quelques autres anciens autour du Brésilien pour fêter les 10 ans de la victoire en Coupe de la Ligue (Perrin, Clerc, Cohade, Clément, Mignot), le Chaudron était chaud bouillant mais deux pertes de balle de Fomba et Bouchouari, sanctionnées par les deux premiers buts messins, dès le premier quart d'heure, ont vite calmé tout le monde. Un penalty sévère, pour un léger accrochage de Lobry sur un joueur lorrain, a anéanti les chances stéphanoises quelques minutes plus tard, et le but de Nkounkou n'a pas changé l'issue d'une partie marquée par une interuption de quelques minutes, suite à une bagarre en tribune Henri Point où les Magic Fans sont venus régler leurs comptes avec une poignée de supporters messins un peu trop démonstratifs.
Plombés par Giraudon, Fomba, Bouchouai, Lobry et M. Rainville
« Je n'ai pas reconnu mon équipe », a déploré Laurent Batlles après la rencontre. Le coach des Verts a insisté sur les pertes de balle, dans une zone où il avait pourtant recommandé à ses joueurs d'être prudents. Ses milieux de terrain ont failli, tout comme Jimmy Giraudon, toujours aussi peu convaincant. Un retour perdant pour l'ancien troyen, préféré à Mickaël Nadé et à un Matéo Pavlovic dont on se demande bien pourquoi il a été engagé en janvier dernier… « J'ai le choix entre Giraudon et Nadé », avait expliqué Batlles avant la venue des Messins, sans mentionner le Croate, porté disparu. Toujours est-il que face à équipe lorraine plus que jamais en course pour la montée en L1, l'ASSE n'a pas fait le poids. Les absences de Briançon, Monconduit et Appiah se sont ressenties défensivement avec un bloc qui s'est fissurée d'entrée, comme c'était si souvent le cas lors de la première partie de saison, une équipe coupée en deux, sans premier rideau, et en manque d'inspiration devant avec un Krasso en dedans, un Wadji maladroit, un Cafaro éteint. L'entrée en jeu de Moueffek a fait du bien, bien plus que celles de Bamba, Pintor ou Chambost, mais l'équipe a affiché trop de lacunes pour espérer faire un résultat et sa série d'invincibilité s'est donc arrêtée à 10 matches. Elle tentera de rebondir samedi prochain à Rodez, qui s'est imposé à Annecy (3-0) et croit de plus en plus à son maintien. Mais à 7 journées de la fin, avec 42 points en poche, l'avenir de l'ASSE se joue aussi en coulisses, avec plusieurs dossiers sur le feu. Roland Romeyer a annoncé des changements en juin, une fois la saison bouclée, mais d'ici là, il espère annoncer de bonnes nouvelles. Il le faudra pour faire remonter un peu sa cote, et surtout pour espérer une remontée à l'horizon 2024…