ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard :
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par Laurent HESS
CHAUDRON

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : "C’est ça Geoffroy-Guichard, ils devraient le savoir !"

Théâtre de la "remontada" de l'ASSE en fin de saison dernière, Geoffroy-Guichard a été celui de matches assez spéciaux ces derniers jours, en particulier avec le rocambolesque Maroc-Argentine des Jeux Olympiques. Mais faut-il vraiment s'en étonner ? Didier Bigard a sa petite idée...

Pour avoir tant feuilleté l’histoire de l’ASSE, on sait, comme tous les supporters qui ont testé leurs cordes vocales dans les populaires, gradins debout ou kops que Geoffroy-Guichard n’a pas d’égal quand on parle de renversements de situations. Faut-il revenir sur le Bayern qui a pour nous au moins, lancé la série en octobre 1969. On ne fera l’injure à aucun fidèle de réécrire les épisodes qui ont pour noms Split, Kiev, Eindhoven. Et on se gardera de solliciter Nantais ou Marseillais pour piocher dans leurs archives et voir s’ils trouvent quelques lignes, pour eux douloureuses, sous des titres « Keita » ou « Alex ». Plus près des Magic, Green et autres fans qui n’ont jamais lâché leurs couleurs, des frissons parcourent les échines sans se creuser la tête en songeant aux migraines des Bordelais au simple énoncé du nom de Cardona. Et combien de buts inscrits dans un money-time qui doit toute sa valeur aux clameurs des tribunes? Bon, on vous l’accorde, les filets ont parfois, trop souvent, tremblé au rythme de l’anxiété de cœurs meurtris, de crânes sonnés par le Legia, le Borussia, Ipswich, Esjberg… On en passe, l’estomac torturé par tant de barrages qui ont déferlé sur Sainté, arrachant des larmes au sel rennais, parisien ou auxerrois. Mais au moins se passe-t-il toujours quelque chose sur cette pelouse, vieille herbe d’hier ou hybride du siècle. Y compris quand d’autres couleurs viennent y briller, voire dans un autre sport avec une équipe bleue qui débarque pleine de rêves brouillés par la blessure de Ntamack. La coupe du monde ovale s’est peut-être jouée là.

Le ballon avait tourné plus rond pour Platini devant la Yougoslavie en 1984 avec un triplé à jamais noté parfait. Et c’est ici qu’Argentins et Anglais ont marqué du sceau de l’Histoire leur affrontement en 1998 avec Owen et un Beckham, héros, l’un pour son but exceptionnel, l’autre pour un carton rouge de bonheur pour Crespo et Batistuta. C’est aussi lors de cette coupe du monde et ici que les Marocains d’Henri Michel avaient fait vibrer le pays en dominant l’Ecosse 3-0 avant que la Norvège le plonge dans le désarroi sur un penalty dans les dernières secondes face au Brésil. Il avait fallu plusieurs jours pour trouver une image justifiant le penalty jusque là très discuté des Scandinaves.

Public et entraîneur ne marquent pas de but. C’est pour cela que Dall’Oglio attend des renforts

Cette fois les Marocains n’ont finalement attendu que deux heures (!) pour que leur nul devant l’Argentine soit un succès et aux Sud-américains pour comprendre que leur nul arraché dans la plus pure des traditions vertes était une défaite. Surprenant, et pourtant tous étaient prévenus. À Geoffroy-Guichard il se passe toujours quelque chose. Par exemple l’intrusion de gamins ou d’écervelés, l’indécision d’un arbitre, les interrogations suscitées par le VAR, dénichant le centimètre du hors jeu argentin. Et inédit, un drone espion au dessus des Néo-zélandaises qui a coûté six points de pénalité aux Canadiennes. Toujours dans la tradition verte finalement. On en arrive à ces Bleues qui ne devraient pas l’être avec tant de joueuses expérimentées qui de Lyon ont bien dû avoir écho de quelques brides de la légende qui tourmente les gones. Et qui ont un guide labellisé stéphanois, Hervé Renard qui disait le mois dernier dans Le Progrès « s’être pris d’amour pour l’ASSE ». L’Histoire, il la connaît, sait que le public «est extraordinaire ». Avait-il bien fait passer le message? Peut-être mais hélas, les supporters et l’entraîneur ne marquent pas de buts. C’est d’ailleurs bien pour cela que Dall’Oglio attend des renforts…

Didier Bigard 

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Théâtre de la "remontada" de l'ASSE en fin de saison dernière, Geoffroy-Guichard a été celui de matches assez spéciaux ces derniers jours, en particulier avec le rocambolesque Maroc-Argentine des Jeux Olympiques. Mais faut-il vraiment s'en étonner ? Didier Bigard a sa petite idée...

Laurent HESS
Rédacteur
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