ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard :
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par Laurent HESS
ANALYSE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : "Davitashvili et les kops"

Dans sa chronique hebdomadaire, Didier Bigard revient sur la belle victoire de l'ASSE contre Auxerre (3-1). Il met en avant la prestation de Zuriko Davitashvili, auteur d'un triplé face à l'AJA, mais aussi l'ambiance du Chaudron, qui retrouvait ses deux kops pour la première fois de la saison.

On ne va pas vous rechanter couplets et refrain louant l’ambiance de Geoffroy-Guichard. Celle-ci ne supporte pas les fausses notes, qu’elles viennent de tribunes trop institutionnelles ou de la pelouse quand l’institution verte bégaie. Personne n’ignore plus depuis longtemps qu’ici gradins et terrain ne font qu’un. On gagne et on exulte ensemble, on perd et on pleure ensemble. La seule question que des ignorants se posent encore dans d’autres stades où on contrefait l’enfer d’hier est « Qui donne le ton? Supporteurs ou joueurs? ». Paradoxe de l’œuf et de la poule. Un Aristote du football s’en inspirerait mais on évitera lâchement les méandres de l’esprit pour répéter «Mais puisqu’on vous dit qu’à Sainté, il y a osmose, influence réciproque. Le philosophe nous expliquerait que chronologiquement, le public est le premier arrivé et donc le premier en action, mais logiquement, c’est bien pour l’essence que représente l’équipe qu’il s’est déplacé et a entonné ses premiers slogans, déployé ses tifos. Et pour remettre les pieds sur terre, jouer avec les mots: si le plein de carburant nécessaire à 90 minutes d’échange est bien fourni par les spectateurs, ce sont les acteurs qui font tourner le moteur. Comme Davitashvili samedi.

Quel chauffeur de stade ce Zuriko !

Quel chauffeur de stade que le Géorgien! Son hat trick l’a fait entrer dans le cercle des buteurs d’un soir ou plus qui ont fait lever Geoffroy-Guichard tels Mekloufi, Herbin, Larqué, les Revelli, Platini, Larios, Tibeuf, Mendy, Blanc, Alex, Payet, Hamouma, Aubameyang, Khazri, Krasso. Des très grands pour certains, des  promesses, des éclosions pour d’autres, des malentendus parfois mais toujours le même trait commun, un entrain, de la combativité, de la détermination, des courses, de la justesse dans le dernier geste et derrière tout ça un collectif. Comme face à Auxerre.

Ce n’est pas un hasard si Olivier Dall’Oglio a lié dans ses louanges le rentrant Cafaro, Old, Sissoko, Ekwah, Stassin et même l’absent Abdelhamid. Pas un hasard non plus si Moueffek s’est tourné vers les kops « Quand le chaudron est comme ça, c’est magnifique », que Ben Old ouvrait des yeux d’enfant « Je n’ai jamais rien connu de tel » ou que Zuriko, le héros,  partageait espoirs « d’un début de quelque chose » et le mérite de ce succès « Merci de votre soutien ». Dans un tel match, on ne fait qu’un.

Didier BIGARD

 

Pour résumer

Dans sa chronique hebdomadaire, Didier Bigard revient sur la belle victoire de l'ASSE contre Auxerre (3-1). Il met en avant la prestation de Zuriko Davitashvili, auteur d'un triplé face à l'AJA, mais aussi l'ambiance du Chaudron, qui retrouvait ses deux kops pour la première fois de la saison.

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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