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Ligue 1

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Les soldes pour éviter la descente ? »

Didier Bigard évoque la situation catastrophique de l’ASSE et les conséquences que pourrait avoir une relégation…

« Nous aurions aimé disserté sur l’évolution du football que nous jugeons malsaine. Pour cela, nous aurions pu nous appuyer sur une interview de David Lappartient président de l’Union cycliste internationale qui, sur le site France infos, a alerté sur les risques d’un Mondial tous les deux ans. « Il a l’intention d’écrire à Gianni Infantino pour lui faire part de ses craintes et attend une forme de solidarité de l’ensemble du mouvement olympique». Nous aurions aussi évoqué les réflexions de Claude Puel, questionné vendredi sur le sujet. « C’est de la surenchère. Tout le monde veut manger sa part du gâteau. Ces instances se servent du football non pas pour l’améliorer mais pour avoir des revenus supplémentaires. Cela ne me plaît pas. »

Ces propos traduisent un bon sens populaire et auraient pu remporter l’adhésion des supporters stéphanois qui sont avant tout des passionnés de sport. Mais la période n’est pas pour eux à la macro-économie, à la politique de l’après. Leur préoccupation est immédiate, leur souhait est de voir leur équipe redonner un brin d’espoir. On ne parle pas de rêve, juste que le cauchemar prenne fin.

Un copié-collé de la leçon niçoise qui n’a pas été retenue

Au lieu de cela, après la lueur du derby sur une musique plus douce, c’est le glas d’une grisaille qui confine à la noirceur, qui les a réveillés tandis que sur la pelouse leur défense qu’on ne dira pas préférée plongeait dans un sommeil profond. C’était trop pour des ultras qui ont fait 1200 kilomètres pour ça. Ils ont renoncé à compter jusqu’à cinq, préférant quitter dès le quatrième but, la chaude Meinau devenue glaciale pour eux. Le carton était redouté face à Lyon.

C’est Strasbourg qui a plié les Verts, mais nous n’allons pas nous lancer dans l’analyse du fiasco. C’est un copié-collé de la leçon niçoise qui n’a pas été retenue. C’est une désillusion pour ceux qui imaginaient un nouveau championnat débuter en Alsace avec des adversaires moins cotés que lors du premier quart du championnat. Claude Puel n’avait pas souscrit à cette idée, et pour cause. Il connaît les forces et surtout les faiblesses d’un groupe qu’il est bien obligé de défendre malgré tout. « Je ne vais pas accabler mes joueurs. On a été très malheureux en première mi-temps avec beaucoup de faits qui ont tourné contre nous ». C’est vrai avec un csc, une expulsion, un remplacement de gardien, et Julien Stéphan a abondé. « Saint-Etienne a réussi à nous poser des difficultés en début de match… puis l'exclusion a modifié la donne. »

Mais ces faits de jeu n’explique pas tout, pas plus que « le travail effectué par le staff alsacien sur les coups de pied arrêté». Il y a surtout trop de faiblesses à l’ASSE, ce que confirment les propos de Wabhi Khazri « Il va falloir améliorer beaucoup de choses pour s'en sortir. Il ne faut pas se cacher derrière l'arbitrage. On fait de bonnes choses en première mi-temps mais on prend deux buts sur leurs deux seules incursions ».

Si la prise de conscience reste au stade des promesses, c’est le club qui sera soldé

Il n’y a rien à ajouter. Chacun a bien compris qu’il faut changer quelque chose si on veut que les actes suivent les paroles de Khazri évoquant « un club mythique qu’on se doit de laisser en Ligue 1 ».

S’il n’est plus tabou depuis longtemps, le mot descente est martelé avec de plus en plus d’angoisse. Une relégation serait d’autant plus catastrophique que la L1 passera à dix huit clubs.  Peut-on croire à un nouveau miracle? Avant l’heure des comptes, il y aura la période des soldes en janvier, mois au cours duquel les dirigeants stéphanois ont rarement fait de bonnes affaires, sauf lorsqu’ils y ont mis les moyens. C’était avec Jean-Louis Gasset, parce que la situation était préoccupante. Elle l’est encore plus aujourd’hui et si la prise de conscience reste au stade des promesses, c’est tout le club qui sera soldé. »

Didier BIGARD

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