Nous suivre

Ligue 1

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « On souhaite à Dupraz d'être aussi convaincant que Gasset »

Didier Bigard évoque cette semaine la difficulté de la mission confiée à Pascal Dupraz à l’ASSE, dans un contexte ô combien périlleux…

La commission de discipline de la Ligue n’a pas changé ses barèmes. 30.000€ d’amende et fermeture  d’un match avec sursis de l’espace visiteurs pour les supporters de l’ASSE suite à l’usage d’engins pyrotechniques à Reims. Il n’y a plus qu’à attendre la prochaine réunion des justiciers du football pour le prochain épisode des enchères engagées avec les ultras d’à peu près tous les clubs de L1. Face à Nantes, il y a eu à nouveau pas mal de fumis, en guise de pied de nez aux autorités ou simplement à l’autorité. Du moins, celles des autres. entre pressions ministérielles, arrêtés préfectoraux et sanctions pseudo-sportives, mais collectives, les gradins risquent donc encore de parfois sonner creux. Pas sûr que cela aide les couleurs que chacun prétend défendre, surtout si rien n’est fait sur le terrain pour rappeler à tous que le spectacle dans un stade se déroule d’abord sur la pelouse. 

Pascal Dupraz a beau se féliciter  « j’ai vu la re-connexion des joueurs vers le public »,  l’embellie ne perdurera pas longtemps si son équipe produit le jeu vu temps face aux Canaris. Le successeur de Claude Puel qui « aimerait pouvoir éviter de parler à la presse » pour se consacrer à sa tâche « une mission exaltante » a vite compris qu’elle s’annonçait surtout très délicate. Encore plus après ce qui était un match charnière, comme l’avait été le déplacement à Nîmes avec Ghislain Printant. Les entraîneurs défilent, les problèmes restent, s’amplifient. Depuis des mois (non, des années) nous écrivons que l’équipe a besoin d’être renforcée. Après qu’on avait envoyé Julien Sablé se brûler les ailes, Jean-Louis Gasset avait obtenu un recrutement à la hauteur du danger. On souhaite à Dupraz d’être aussi convaincant auprès de ses dirigeants. Parce que le danger est encore plus grand aujourd’hui.

Attention à la campagne de déstabilisation du club

Il l’est sportivement, nul besoin de grands calculs, mais aussi et c’est plus grave sur un plan général parce qu’au delà des résultats, il y a une déstabilisation du club, qu’elle soit commandée ou induite. Les ultras ont des raisons de s’en prendre aux présidents, à cette politique de petits épiciers comptant la recette quotidienne quand ils auraient dû avoir l’ambition d’entrepreneurs, forts des succès de Christophe Galtier.  Ne pas avoir su surfer sur cette vague a été leur grosse erreur avant d’accumuler les mauvais choix et une navigation à vue qui n’a eu comme seule constante, les louanges adressées aux nouveaux arrivants, d’Oscar Garcia à Dupraz et les critiques pour justifier leur départ, de Galtier à Puel. Vendre quand il aurait fallu investir, promettre et démettre n’a fait que rendre inextricables les objectifs autres que l’équilibre financier.

Oui, le constat est sombre, implacable, mais n’en déplaise aux démolisseurs qui ignorent qu’ils sont en train d’attaquer les fondations quand c’est le toit qu’il faut écrêter, mieux vaut ne pas tirer sur ce qu’on prend pour un bulldozer quand ce ce n’est qu’une ambulance mal conduite. Et attention aux passagers qui sous couvert de jouer aux infirmiers actionnent la sirène pour rameuter les foules et éjecter les deux chauffeurs ou chauffards alors qu’eux même n’ont pas encore le permis de conduire. »

Didier BIGARD

 

Fil infos

Plus d'informations Plus d'articles