ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard :
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par Laurent HESS
ANALYSE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : "Pas sûr que Gazidis nous fasse un jour du Létang"

Didier Bigard revient sur la victoire de l'ASSE contre le LOSC (1-0) vendredi soir en évoquant le coup de gueule d'Olivier Létang, le président nordiste. Un coup de gueule qui contraste avec la grande discrétion d'Ivan Gazidis chez les Verts, où l'on n'a pas entendu le Sud-africain après les trois défaites stéphanoises lors des trois premières journées de L1.

Olivier Létang a donné du grain à moudre aux journalistes qui ont couvert le match ASSE-Lille. Aucun n’allait s’en plaindre alors qu’on regrette si souvent les déclarations à l’eau tiède de ceux qui font vivre le football au delà de la pelouse. Le président lillois s’est invité en zone mixte devant des micros interloqués, des stylos restés pointés en l’air sous l’effet de surprise et des caméras au flou vite levé par l’œil qui les fixait. Du grand art, un coup de gueule qui a dispensé les joueurs de Bruno Genesio d’assurer le service après vente devant les médias, eux qui n’avaient pas vraiment vendu grand chose sur le terrain. 

Si l’entraîneur nordiste, fidèle à sa marque, sagesse, avait eu une analyse très posée de la défaite des Dogues, « On a été trop pauvres techniquement... On a eu une domination assez stérile sur ce match, avec très peu d’occasions nettes »,  son président a évité de marcher sur ses plates bandes technico-tactiques. Son discours était, disons, plus axé psychologie… « J'ai honte… Y-a-t-il une personne qui peut me dire que les joueurs avaient envie de gagner?…  C’est un comportement inadmissible ». On verra mardi avec l’Europe si cette colère réfléchie qui a eu des échos distordus dans le vestiaire paiera.

Ivan Gazidis aurait aussi pu pousser un coup de gueule après Brest

On sait, par contre, qu’Ivan Gazidis, lui, n’a pas eu besoin de venir gonfler ses muscles devant la presse pour que l’équipe stéphanoise réagisse dans le bon sens après la débâcle brestoise. Il aurait pourtant eu quelques raisons de monter au créneau, dans le sillage des ultras qui, à chaud, avaient rappelé les joueurs à leur devoir d’investissement. A chacun sa méthode. Celle du président de Kilmer Sports est plus soft, ce qui ne signifie pas

qu’elle sera moins ferme que celle du patron du LOSC. Il avait prévenu, fort de son expérience à Arsenal où Milan, qu’il y aurait des hauts et des bas avec cette équipe en construction à laquelle avec son staff, il a apporté quelques moellons le dernier jour du mercato. On aurait aimé plus, Olivier Dall’Oglio aussi, forcément, mais ce dernier a encore trouvé le bon ciment pour monter d’un niveau. Ses hommes, redevenus bons maçons, également, si on en juge la petite phrase de Pierre Cornud la veille du match « On s’est connecté sur et en dehors du terrain. On n’est pas focalisé sur l’urgence mais plus sur comment former une équipe ».

Une vraie équipe, c’est ce que son coach a justement vue et saluée vendredi, mais on ne va pas s’emballer pour autant et lui encore moins. Il suffit d’une arrête de poteau, d’un ballon détourné dans un autre sens que face à Lille pour que toutes les analyses s’inversent. Celles de Létang et les nôtres. Moins celles de Gazidis, en principe…

Didier Bigard 

 

 

Pour résumer

Didier Bigard revient sur la victoire de l'ASSE contre le LOSC (1-0) vendredi soir en évoquant le coup de gueule d'Olivier Létang, le président nordiste. Un coup de gueule qui contraste avec la grande discrétion d'Ivan Gazidis chez les Verts, où l'on n'a pas entendu le Sud-africain après les trois défaites stéphanoises lors des trois premières journées de L1.

Laurent HESS
Rédacteur
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