L'agenda de la vente de l'ASSE comme l'avaient imaginé Bernard Caiazzo et Roland Romeyer ne sera pas respecté. Les deux actionnaires avaient répété vouloir céder leurs parts avant la fin de l'année 2021, mais nous y sommes et ils sont toujours là. En novembre, deux offres étaient tombées, l'une en provenance de Jean-Michel Roussier, qui n'avait pas pu avoir les fonds espérés, l'autre émanant d'Olivier Markarian, jugée insuffisante elle aussi. Depuis, le milliardaire russe Sergei Lomakin est venu visiter les installations du club forézien en marge du match ASSE-PSG (1-3), en compagnie de son fils et de deux collaborateurs, mais aucune offre venue de Russie n'est tombée à ce jour et Michel Salgado, l'ancien joueur du Real Madrid, pressenti pour devenir directeur sportif, a laissé entendre que l'ASSE intéressait le projet russe au même titre que d'autres clubs européens. Rien de très concret donc.
Ils auraient 150 M€ à injecter
Le dossier de la vente pourrait cependant rebondir à l'initiative de deux hommes : Olivier Markarian et Serge Bueno, le patron de Smart Good Things, sorti du bois pour affirmer son intention de racheter l'ASSE mi-novembre. Ceux-ci se sont en effet rapprochés pour unir leurs forces, à l'initiative de Bueno. Markarian avait soutenu qu'il pouvait injecter « entre 40 et 50 M€ dans la trésorerie afin de permettre au club de régler la problématique de la CAN lors du mercato d’hiver et du maintien». Bueno, lui, avait laissé entendre que son offre serait « supérieure au montant de la caution bancaire (de 100 M€, ndlr) car le club a besoin de plus pour sortir de l’ornière et s’installer durablement en L1 ». Si le duo venait à formuler une offre commune, comme il le projette, c'est plus de 150 M€ qu'il serait disposé à injecter. Mais tous les doutes ne sont pas levés sur la réelle volonté des actionnaires de céder leurs parts. Des doutes que Markarian avait évoqués dans son entretien à L'Equipe, il y a un mois. « Ils l'ont écrit au printemps. Je suppose donc que c'est vrai et qu'ils ne font pas courir du monde sur la planète depuis huit mois pour rien. Il en va de leur crédibilité. Pas de la mienne. »