« On sait que l'équipe avait besoin d'un coup de boost. On apporte notre envie. On ne lâche rien. On n'est plus lanterne rouge. Ça fait du bien ! » : c'est avec ces mots que Gaëtan Charbonnier a commenté la victoire de l'ASSE à Niort (1-0). Une victoire acquise peu avant le coup de sifflet final sur un but de l'ancien auxerrois, opportuniste, suite à une frappe de Kader Bamba repoussé par la barre transversale des Chamois. Durant ce match, « Charbo » n'aura guère été en vue, pour sa première aux côtés de Jean-Philippe Krasso dès le coup d'envoi. A 34 ans, l'attaquant n'est pas encore au top, lui qui avait été longtemps sur le flanc lors de la première partie de saison, avec l'AJA, à cause d'une blessure à un mollet. Muet face à Laval (1-0) contre qui il avait raté une grosse occasion de doubler la mise, sur une ouverture d'Aimen, Moueffek, Charbonnier avait déjà été assez éteint face aux Tango. De toute évidence, son entente avec Krasso reste très perfectible, mais c'est lui qui a inscrit l'unique but de la rencontre face aux Chamois et c'est lui qui avait égalisé en fin de match contre Caen (1-1), sauvant sans doute la tête de Laurent Batlles face aux Normands.
Il a montré la voie, sur le terrain et même avant de débuter…
Le constat est donc là, mathématique, implacable : Charbonnier a déjà rapporté 3 points à l'ASSE : 1 contre Caen, en transformant une défaite en un match nul, et 2 à Niort, en transformant un match nul en une victoire. Il faudra encore d'autres points pour que le numéro 10 justifie l'investissement conséquent du club, mais les dirigeants ne doivent déjà pas regretter leur choix d'avoir misé sur lui, quitte à lui offrir 900 000 € sur six mois (avec une prime de maintien et deux ans de contrat supplémentaires en option). De plus, « Charbo » a déjà impacté l'équipe par son tempérament de gagneur. A Niort, on l'a encore vu pester contre ses coéquipiers, leur demander plus de précision dans leurs centres, leurs passes, les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes. C'est aussi ce caractère que les dirigeants sont allés chercher en le recrutant. Et le vétéran, premier de cordée de ce Mercato d'hiver, a ouvert la voie aux autres recrues. Pas sûr que Gautier Larsonneur aurait fait le forcing auprès de Valenciennes pour rejoindre l'ASSE si son ancien coéquiper au Stade Brestois n'avait pas signé, les deux hommes entretenant une grande amitié depuis leur passage en Bretagne. Et sa présence n'a pu qu'encourager les autres recrues à relever le défi, vu son pédigrée.