Sept. C’est le nombre de renforts recrutés par l’ASSE cet hiver. Sur le papier, le travail de Loïc Perrin est tout à fait louable, d’autant plus qu’il vient à peine de prendre en charge le recrutement des Verts. Dans les faits, cette abondance de biens pourrait néanmoins nuire à l’équilibre du vestiaire mais le profil des renforts choisis pourrait éviter ce scénario catastrophe. Il n’y a qu’à s’attarder sur une anecdote racontée au sujet d’Eliaquim Mangala lorsqu’il ne jouait pas au Valence FC pour s’en convaincre.
« Un jour, au moment où l’équipe était au plus bas, il est allé voir le nouvel entraîneur (Javi Gracia, coach de 2020 à 2021) discrètement, après un entraînement, glisse un proche du joueur dans L’Équipe. Il lui a dit : ‘‘Coach, comment allez-vous ? Je vous sens un peu abattu. On a une équipe si jeune et inexpérimentée que si vous, vous perdez la motivation, on est cuit.’’ Ils ont discuté longuement sur les joueurs et la tactique. Ça a déclenché une réunion avec les capitaines, à laquelle il a été invité. Il a fait ça dans l’intérêt du groupe, du club, sans chercher à le faire savoir. »
Mangala est un monstre physique
Mieux, ce même Mangala est un professionnel dans l’âme, digne de Cristiano Ronaldo puisqu’il a été suivi à Saint-Étienne par un de ses préparateurs américains, Thomas Morris ! « On faisait le plus souvent deux sessions quotidiennes, rassure ce dernier sur sa condition physique. Il a un volume incroyable de travail. J’ai suivi des centaines d’athlètes pro au plus haut niveau et je n’en ai jamais vu un autant dédié à sa préparation. Si je ne l’arrête pas, il fait une séance de deux ou trois heures. Je pense que les spectateurs verront un athlète très fit, très fort, qui n’a ni douleur ni blessure. »
Au-delà du cas Mangala, l’ASSE a aussi accueilli un Ovni en la personne de Paul Bernardoni, totalement hermétique au monde bling-bling du football. « Humainement c’est un bonhomme à part. Il est dans son monde, il ne se prend pas la tête, a déjà expliqué son ancien coéquipier clermontois Franck Honorat chez Poteaux Carrés. Ce n’est pas quelqu’un qui s’habille en marques, qui a une grosse voiture, qui claque son argent dans des trucs clinquants. Il n’est pas dans ce cliché qu’on donne parfois un peu des footballeurs. C’est un garçon respectueux, il a des valeurs. Il a je pense la mentalité pour jouer dans un club comme Saint-Etienne. »