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OL – L’oeil de Denis Balbir : « Je trouve délirante l’ingratitude des supporters à l’égard d’Aulas »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1. Retour sur les tensions avec les supporters qui se manifestent un peu partout… Et notamment à l’OL.

« Dans une ambiance délétère et sous les yeux de John Textor, l'OL s'est incliné contre Strasbourg (1-2) samedi soir. Après le match, ça a encore été très chaud. D'une manière général, j'ai un coup de gueule à passer. La place des supporters devient un vrai problème dans le football français. Plus ça va et plus ça s'aggrave. Je trouve qu'on n'en parle pas assez.

Quitte à en fâcher certains, je pense que beaucoup de ces individus ne peuvent pas se prévaloir supporters. Ces gens n'ont aucun droit. S'ils choisissent de supporter un club, c'est d'abord de leur propre volonté. Ce n'est pas un travail à plein temps ! Personne ne les contraint à être là en tribune. Si c'est pour traiter les joueurs de chèvres, sortir des étendards dégradants, tagger les maisons des présidents, balancer des fumigènes sur le terrain ou envahir des terrains, ils peuvent aussi bien rester chez eux. Ils manqueront à personne.

« Je n'arrive pas à trouver d'excuses à ces enfants gâtés »

Pour moi, les supporters de France, qu'ils soient Lyonnais, Stéphanois, Montpelliérains ou autres, devraient raison garder. Quand je vois qu'en France des présidents ou des entraîneurs reçoivent les groupes de supporters, ça me fait doucement rigoler… Des supporters rêvent de prendre des parts dans des clubs ? Mais déjà, ayez un cerveau. Ensuite, on pourra discuter.

A Lyon, ce que je trouve dingue – limite délirant – c'est l'ingratitude de certains Lyonnais à l'égard de Jean-Michel Aulas. On parle d'un président qui a donné toute sa vie à son club, qui l'a monté au sommet et l'a envoyé en Europe 20 fois depuis le début du siècle… Pour moi, c'est réellement honteux. Il n'y a aucune forme de reconnaissance. Je n'arrive pas à trouver d'excuses à ces enfants gâtés. Quels que soient les problèmes à Lyon, la crise ou le déficit sportif, rien ne peut légitimer ce genre d'attitudes. Ce public a été trop habitué à voir Lyon au top niveau et ne supporte tout simplement pas l'idée d'une ou deux années « médiocres ».

« Virer Ponsot et Cheyrou pour les supporters ? Mais bien sûr que non ! »

Est-ce que Jean-Michel Aulas doit dégager Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou pour les contenter ? Mais bien sûr que non ! Le président a déjà trop écouté l'avis des tribunes pour certains de ses coachs. Je pense notamment à Bruno Genesio, qui fait des belles choses à Rennes, et que la pression populaire a fini par dégoûter de Lyon. Si à la première banderole ou au premier caillassage de bus on cède, cela revient à donner un pouvoir démesuré à des gens qui ne le méritent pas.

Jean-Michel Aulas est quand même quelqu'un de respectable et de respecté. Il connait son métier mieux que ceux qui veulent lui apprendre. Si effectivement Ponsot et Cheyrou sont les hommes du président et qu'il les défend, c'est qu'il a ses raisons. Maintenant qu'il s'entoure mal et que cela se ressente sur les tâtonnements au niveau du sportif et du Mercato, c'est encore autre chose. Oui, on peut discuter et ne pas être d'accord sur les choses. Maintenant s'en prendre directement à ceux qu'on juge responsable de la situation, c'est non !

Vous croyez sincèrement que Bruno Cheyrou ou Vincent Ponsot sont suffisamment débiles pour se taper sur le ventre en se satisfaisant de la situation ? Eux aussi, ils cherchent une solution. Aujourd'hui, quels sont les constats qu'on peut porter sur l'OL ? L'équipe n'est pas bonne, ok. L'entraîneur Laurent Blanc fait ce qu'il peut… et malheureusement ce n'est pas grand chose. Lyon est dans une nouvelle année de transition. Une année fichue pour l'Europe à moins de remporter la Coupe de France. Que faire maintenant sinon préparer déjà la saison prochaine ? Cette saison-là est morte. Du côté des supporters, on peut aussi admettre que son club a le droit de se tromper et de traverser une époque difficile. L'OL n'est pas mort pour autant. Il a un repreneur. Peut-être qu'il faudra un ou deux ans de patience… Mais la patience ce n'est pas la vertu de ces gens-là. »

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