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PSG, LOSC, OGC Nice – L’oeil de Denis Balbir : « Gourvennec, Galtier, Fonseca… une valse des coachs qui me laisse pensif »
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1. Retour sur la valse tardive des coachs qui va concerner quatre bancs de touche à une semaine de la reprise.
« Si la valse des coachs de Ligue 1 n'a pas eu lieu à la fin du championnat, elle s'est accélérée cette semaine alors que la plupart des clubs s'apprêtent à reprendre le chemin de l'entraînement. Le LOSC a limogé Jocelyn Gourvennec, Lorient s'apprête à faire de même avec Christophe Pelissier et le PSG devrait remplacer Mauricio Pochettino par Christophe Galtier, poussant Nice à nommer un autre coach (Lucien Favre?). Quatre mouvements de banc sur 20 clubs fin juin, c'est quand même très surprenant.
Tous ces changements me laissent pensif. On ne laisse plus tellement le temps aux coachs de se stabiliser. Prenons le cas de Lorient : les Merlus ont eu des hauts et des bas mais se sont sauvés. Pelissier semblait être un entraîneur resté dans une philosophie de jeu intéressante, avec une équipe joueuse et qui marque des buts… Son départ me semble bizarre. On va dire que c'est la politique actuelle. Est-ce un jeu de chaise musicale suite au départ de Jocelyn Gourvennec à Lille ? Est-ce que cette éviction a joué sur le départ de Pelissier ? Cela n'en prend pas le chemin puisque Lorient souhaite nommer Régis Le Bris, le directeur de son centre de formation. J'ai du mal à suivre.
« A Lille, comme à Lorient et à Paris, le timing m'étonne »
A Lille, comme à Lorient et à Paris, le timing m'étonne. On veut que les clubs se préparent bien. Les présidents nous bassinent sur l'importance d'avoir une stabilité … Et on change d'entraîneur à quatre jours de la reprise. Paulo Fonseca au LOSC, pour moi, c'est un mystère. Christophe Galtier qui passe de Nice à Paris, c'était dans les tuyaux mais ça se concrétise. Je suis assez étonné de voir un coach dont la force était la stabilité à Saint-Etienne enchaîner désormais les contrats courts. Au LOSC, c'était court mais il y a eu du succès avant de se finir sur une embrouille. A l'OGC Nice, c'est parti pour être encore plus court. Là, on part sur le PSG qui est un projet beaucoup plus gros et pas franchement réputé pour sa stabilité…
Si l'instabilité des bancs a toujours été une spécificité de la Ligue 1, j'ai quand même l'impression que l'été 2022 marque un nouveau cap dans le mouvement du « vite consommé » qui touche les entraîneurs. Les choses vont de plus en plus vite et le timing est de plus en plus curieux… »