« On ne va pas se le cacher : la manière laisse à désirer depuis un moment déjà . Maintenant, quitte à me faire l'avocat du diable, ce qui compte, ce sont les résultats. On va s'en contenter màªme si on aimerait beaucoup plus de fluidité dans le jeu et une équipe moins crispée. En ce début d'année 2017, les Verts, c'est à§a. Cela balance entre la satisfaction des points pris et la déception par rapport à la forme et à certains joueurs. En attendant, l'ASSE est qualifiée en Coupe de France et n'est pas si mal classée en championnat.
Face à Angers, les Verts n'ont pas brillé mais ils ont gagné. On dit que c'est grâce à un contre son camp et un but entaché d'une main. Maintenant, regardons les circonstances : l'égalisation est provoquée par un bon centre de Romain Hamouma. Quant à la main de Loà¯c Perrin, ce n'est pas non plus un but de handballeur ou de volleyeur. J'ai bien entendu l'entraà®neur d'Angers, Stéphane Moulin, et il ne faut pas non plus exagérer. On ne va pas polémiquer sur la validité d'un but qui n'aurait pas dû àªtre accordé mais si le SCO est mal en point et enchaà®ne les défaites depuis quelques semaines, ce n'est pas parce qu'il a perdu sur un fait de jeu à Saint-Etienne”¦ Pour moi, ce sont les aléas du foot et toutes les équipes sont confrontées à des décisions en leur faveur ou en leur défaveur.
Plus que l'arbitrage, ce qui me préoccupe, c'est que “Sainté” ne parvient pas à mener au score face à une équipe de bas de tableau handicapée par de nombreux absents importants. Ce n'est quand màªme pas normal de ne pas parvenir à emballer un match et d'àªtre toujours dans la réactivité. Dans cette rencontre, l'homme du match, c'est Kévin Malcuit. Pas un milieu de terrain, pas un attaquant mais un latéral droit. Ce n'est pas normal màªme si je suis content pour Malcuit car il monte vraiment en puissance dans un secteur où les Verts cherchaient un grand joueur depuis longtemps.
‘Je ne peux m’empàªcher de penser que c’est une erreur d’avoir laissé partir Renaud Cohade’
Ces derniers jours, on a beaucoup parlé du fait que Christophe Galtier voulait pousser Nolan Roux vers la sortie. J'ai un peu l'impression que le problème est récurrent. Si le coach décide à§a, c'est qu'il a ses raisons. C'est lui qui fréquente Nolan Roux au quotidien. Je ne peux donner mon avis que sur ce que je vois. Personnellement, je l'ai vu bon quand il jouait à droite de Robert Beric. Je l'ai vu marquer un but important face à Anderlecht dans le temps additionnel”¦ Oui, je lui vois aussi des lacunes. Il lui manque des statistiques pour un numéro 9. Après, dans l'implication, et à moins d'avoir des troubles de la vision, je ne l'ai jamais vu rentrer dans un match en marchant ou en regardant ses pieds. Je trouve quand màªme étonnant qu'on en arrive là avec ce joueur qui n'est sûrement pas celui qui m'a le plus déà§u.
Pour suivre la Coupe d'Afrique des Nations et commenter certains matches, je m'interroge sur Henri Saivet, capable de faire une entrée calamiteuse lors du premier match et d'inscrire un coup franc magnifique en se dépouillant alors qu'il est titulaire lors du second. J'aimerais bien qu'il fasse de màªme avec le maillot vert. Pour moi, c'est une très grosse déception. Un joueur comme à§a doit àªtre beaucoup plus performant, d'autant qu'il ne peut plus sortir l'excuse du manque de rythme désormais. J'aimerais qu'il se comporte comme un leader à Saint-Etienne. En parlant de leader, je tiens justement à parler de Renaud Cohade. Il s'est imposé comme l'âme et le patron du FC Metz, une formation qui, quoi qu'on en dise, n'est pas une équipe de peintres. Ce week-end, il a encore délivré deux passes décisives. Je ne peux m'empàªcher de penser que c'est une erreur de l'avoir laissé partir”¦ »
Propos recueillis par Alexandre CORBOZ
