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ASSE – L’oeil de Denis Balbir : « Ne pas se mettre la peur au ventre »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de la Ligue 1 et des Verts. Notre consultant évoque la situation de l’ASSE après une nouvelle semaine compliquée.

« Dimanche, l’AS Saint-Etienne s’est encore inclinée sur la pelouse de Montpellier (0-1). Les Verts sont en grosse difficulté actuellement. Par rapport au match face à Marseille, j’ai quand màªme vu des signes encourageants. Au moins, ils se sont procurés quelques occasions par rapport au non-match quatre jours plus tôt…

Après l’OM, j’étais vraiment inquiet. L’ASSE avait livré un match lamentable. Elle n’avait pas répondu présent dans les duels, dans l’envie. La composition d’équipe pràªtait aussi à question avec le recul de Denis Bouanga – qui est pourtant l’atout offensif numéro 1 de Saint-Etienne –, avec l’apport d’un Loà¯s Diony toujours aussi inexistant. A Montpellier, j’ai vu une équipe plus combattive, mieux équilibrée. Bien sûr, il y a toujours autant de carences offensives.

« Des carences évidentes à combler l’été prochain »

L’avantage quand on a des carences aussi importantes que celles des Verts actuellement, c’est qu’on sait à quel poste il faudra se renforcer. Pour viser la Ligue des Champions dans les cinq ans en suivant les souhaits de Claude Puel, il faudra recruter deux grands défenseurs centraux (vu que Saliba retournera à Arsenal), deux grands milieux de terrain et deux grands attaquants dont un vrai buteur. Le voisin lyonnais souffre de carences défensives depuis de longues années et n’arrive pas à les colmater mais les Stéphanois ont le màªme problème en attaque depuis le départ d’Aubameyang. Il est évident qu’il faudra sortir un grand Mercato.

En attendant, il y a des soucis immédiat à gérer. Je pense que à§a va tourner un jour ou l’autre, que Saint-Etienne va retrouver de l’efficacité. Le principal danger dans le naufrage actuel est que l’ASSE est une équipe jeune. C’est le moment où les cadres doivent jouer leurs rôles.

Aujourd’hui, Saint-Etienne souffre psychologiquement et sa fébrilité lui fait perdre des points. Certains dans cette équipe ont l’expérience du maintien, de la course à l’Europe… Il faut que les cadres galvanisent les plus jeunes. Aujourd’hui, l’ASSE a besoin de s’auto-persuader que à§a peut aller mieux.

« L’inquiétude du maintien ne doit pas devenir une obsession »

Après 24 journées, Saint-Etienne n’est qu’à quatre points du barragiste (Nà®mes). Cette inquiétude du maintien doit commencer à àªtre dans les tàªtes des joueurs. Il ne faut cependant pas que cette inquiétude devienne une obsession. L’ASSE doit aussi se dire qu’il n’y a que six points avec la 5e place. Il faut aussi essayer de voir les choses de manière positive. Bien sûr, il faut àªtre conscient de ce qui se passe mais il ne faut pas non plus se mettre la peur au ventre. C’est la peur qui peut engendrer des catastrophes. Aujourd’hui, Saint-Etienne a surtout besoin de points. Comme on le voit avec Strasbourg ou Nantes, il suffit d’une petite série de deux victoires consécutives pour changer la perspective de la saison.

« Ruffier, M’Vila… une remise en question à avoir »

A Saint-Etienne, on a quand màªme la chance d’avoir des Mathieu Debuchy, Yohan Cabaye, Yann Mvila, Loà¯c Perrin ou encore Stéphane Ruffier. Ce sont à eux de parler aux plus jeunes, à eux de faire violence également. Certains comme Mvila ou Ruffier ont visiblement des petits problèmes d’égo actuellement. Qu’ils se remettent en question et fassent aussi leur autocritique. Quand je vois Stéphane Ruffier contre Marseille… Je veux bien qu’il soit intouchable et qu’on n’ose rien lui dire vu le nombre de points qu’il a sauvé pendant dix saisons mais aujourd’hui, il en fait perdre aussi…

Ce n’est pas parce qu’on est là depuis une décennie, qu’on est vice-capitaine et qu’on a été international, qu’il doit lâcher l’affaire. Si Claude Puel ne lui plait pas, il ne faut quand màªme pas qu’il oublie qu’il a un maillot à porter et des couleurs à honorer.

C’est justement ce genre de joueurs qui doivent donner l’exemple. Ce n’est pas à Mahdi Camara, à Arnaud Nordin, à Charles Abi ou à Bilal Benkhedim de le faire. C’est à Ruffier, à M’Vila, à Debuchy, à Perrin, à Cabaye, à Boudebouz, à Khazri… Des joueurs qui sont bien payés à Saint-Etienne et doivent mieux défendre ce maillot mythique. Il faut s’en rendre compte et retrousser ses manches. »

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