Retour sur le succès de l’OL face au PSG et la première défaite en L1 du futur champion de France.
« Dimanche soir, l’OL a battu le PSG (2-1) dans son Groupama Stadium. Sur le scénario du match, ce n’est pas du tout illogique. Est-ce vraiment surprenant ? Non. C’est presque une tradition. Lyon est gonflé à bloc au moment de recevoir Paris. Les Gones sont décomplexés, galvanisés par les résultats précédents et les déclarations du président Jean-Michel Aulas. L’OL est l’une des rares équipes en France à savoir se transcender dans les matches de Ligue des Champions. Hier, ils en ont joué un. Màªme menés 1-0, les Rhodaniens étaient au taquet.
Encore bravo aux joueurs et au décrié Bruno Genesio. J’espère que cette victoire face au probable futur champion de France satisfera l’exigent public lyonnais. Surtout qu’elle permet aux Gones de recoller sur le LOSC dans la course à la deuxième place.
Sur ce match, je tenais à faire une mention spéciale à Moussa Dembélé, auteur de l’égalisation et qui a provoqué le penalty du 2-1. L’ancien du Celtic avait réalisé des débuts prometteurs avant d’àªtre très critiqué. En France, on a cette mauvaise habitude d’encenser rapidement les joueurs, en faire les nouveaux Zidane, et puis de les descendre en flammes au premier raté. Dembélé a vécu à§a aussi à son échelle. L’attaquant lyonnais est un joueur imprévisible. Il est capable de sortir de sa boà®te quand on ne l’attend pas mais àªtre en dilettante face à Reims ou Strasbourg. Ce que j’ai envie de retenir, c’est qu’il est là dans les grands rendez-vous. Il marque à l’ultime seconde lors du derby à Saint-Etienne. Il retourne le match contre le PSG. C’est le type màªme de joueur qui peut àªtre brillant face au Barà§a dans deux semaines…
« A Paris, les soucis en coulisses rejailliront forcément sur le terrain »
Concernant le PSG, certains se retrancheront derrière le fait que Neymar n’était pas là pour expliquer cette défaite. Sur le papier, il y avait quand màªme une équipe de qualité. Paris était bien rentré dans son match en marquant rapidement. Paris a màªme un peu chambré par le biais de son buteur Angel Di Maria (7e). C’est un petit geste mais c’est surtout symptomatique d’un club qui devrait gagner en humilité.
Au PSG, ce n’est pas le moment pour fanfaronner. En interne, tout n’est pas rose : le cas Rabiot a mal été géré, Paredes est arrivé mais n’est pas une sentinelle, la blessure de Neymar a mal été anticipée, on sent de la fébrilité, des tensions interne, on annonce le départ d’Antero Henrique, on voit Arsène Wenger discuter en coulisses, Thomas Tuchel tient une double communication publique et privée concernant la réintégration de Rabiot…
Plutôt que de publier des communiqués sur des sondages publiés dans la presse, Paris ferait bien de se (re)concentrer sur l’essentiel. On a beau nous dire que tout va bien sur le rectangle vert mais tout ce qui se passe de l’autre côté du rideau rejaillit forcément à un moment donné. En espérant que cela n’arrive pas sur le match de Ligue des Champions à Manchester United. Si le PSG joue à Old Trafford comme à Lyon, sans doute que les Franciliens marqueront au moins une fois mais ils peuvent aussi s’incliner là -bas. Il n’y a qu’à voir la fébrilité d’Alphonse Aréola sur l’égalisation lyonnaise pour s’en convaincre.»
Recueilli par Alexandre CORBOZ
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