Retour sur le Mercato de l’OM et la gestion ubuesque du transfert de Valentin Rongier.
« Jacques-Henri Eyraud a fait l’objet de pas mal de critiques ces derniers jours suite à la fin de Mercato de l’OM et la venue de Valentin Rongier qui s’est finalement conclue comme joker 24 heures après la fermeture du marché. Sur ce dossier, on oublie trop souvent que dans une négociation, il faut àªtre trois. Je veux bien qu’on tire à boulets rouges sur le président Eyraud mais son homologue de Nantes Waldemar Kita ne lui a pas non plus facilité la tâche. C’était une négociation entre un club particulier, Marseille, et un président très particulier lui aussi, Kita. Cela ne pouvait pas se passer normalement…
C’est vrai que c’est balot de prendre un joker aussi tôt avant le prochain Mercato mais, pour moi, les torts sont partagés. Oui, l’OM pouvait peut-àªtre négocier avant pour ne pas donner des suées à tout le monde sur les dernières heures du Mercato. Mais Nantes pouvait aussi choisir d’assouplir sa position pour satisfaire un joueur qui avait beaucoup donné et souhaitait vraiment partir. Tout le monde a campé sur ses positions et cela a donné des négociations ubuesques qui, heureusement pour Valentin Rongier et les supporters de l’OM, s’est bien terminé.
« Entre Kita et Eyraud, on a joué une bataille de cours de récréation »
Personnellement, ce qui m’embàªte le plus dans l’histoire, c’est d’avoir vu deux présidents (Eyraud et Kita) – qui ne s’appréciaient déjà pas beaucoup avant – jouer une bataille de cours de récréation. On était à la maternelle. Malheureusement, c’est une triste habitude avec certains présidents. Dire qu’on parle de personnes adultes, en costume-cravate, et censés avoir de vraies responsabilités… Quel exemple pour la jeunesse de voir ces gens-là s’écharper autour d’une table sur quelques bonus d’un transfert à plusieurs millions d’euros alors que tout le monde avait des intéràªts communs à ce que à§a se passe bien. Rongier voulait aller à l’OM, Eyraud souhaitait l’acheter et Kita était pràªt à vendre. J’ai l’impression que le président du FC Nantes a fait exprès de retarder la vente pour que son homologue passe pour un « boufon ». Cela frise le ridicule de bout en bout…
En tout cas, ce dossier est venu conclure un Mercato marseillais très compliqué. En màªme temps, on le savait. L’OM se retrouve dans une année de transition, sans Europe mais avec des comptes à rendre à l’UEFA. Pour moi, la valeur sportive de cette équipe repose surtout sur le réveil de ses cadres, Steve Mandanda en tàªte. C’est grâce à cela plus que par son Mercato estival que Marseille parviendra à se relancer ou non… »
Recueilli par Alexandre CORBOZ