« On vient de passer la moitié de la phase de groupe en Ligue des Champions et en Ligue Europa. On espérait que cette semaine soit positive par rapport aux affiches programmées. Malheureusement, nous sommes dans la lignée de ce qu’on a déjà pu percevoir après la première journée de cette édition 2019-2020.
En cartonnant Bruges (5-0) sur sa pelouse, le PSG avait bien amorcé les trois jours. Mais Paris n’a jamais paru aussi seul au monde. Pour le football franà§ais, la saison est très mal engagée. C’est une bien mauvaise nouvelle pour les clubs engagés, une bien mauvaise nouvelle pour l’indice UEFA aussi…
Dans ce marasme, le PSG fait mieux que tenir la route. L’équipe de Thomas Tuchel confirme de semaine en semaine. L’ampleur de la victoire, la manière de gagner… Ce sont autant de signaux forts. Paris vient d’aligner trois matches pour trois victoires, n’a pas pris de but en Ligue des Champions.
Elle se détache vraiment par rapport au niveau général de sa poule. Sans aller trop loin et de faire du PSG l’un des favoris de la compétition, je trouve Paris très facile. On sent que les joueurs sont concernés, avides de revanche par rapport à l’échec de Manchester United.
« Lyon, une défaite un peu bàªte à Lisbonne »
Pour Lyon, la défaite est un peu bàªte sur la pelouse du Benfica (1-2). Dans le jeu, il y avait vraiment la place et je continue de croire que l’OL, malgré sa crise du moment, peut sortir de sa poule. Avec deux matches de suite à l’extérieur, Lyon compte quatre points en trois journées. La victoire surprise sur la pelouse de Leipzig (2-0) avant l’arrivée de Rudi Garcia revàªt une importance capitale. Elle entretient l’espoir. A Lisbonne, le plus rageant c’est surtout de perdre comme à§a. Sur une erreur individuelle alors que le match était largement à portée. Malheureusement, c’est aussi à à§a qu’on reconnaà®t une équipe qui souffre. Elle joue de malchance. Le fait que ce soit Anthony Lopes – l’homme qui a sans doute offert le plus de points à l’OL ces derniers mois – qui plombe l’ambiance est symptômatique de cette période. Lyon doit sortir de cette spirale.
« Le LOSC et Rennes, màªme combat »
Concernant le LOSC (match nul face à Valence 1-1) et le Stade Rennais (défaite face à Cluj 0-1), j’ai vu que les analyses étaient plutôt positives et porteuses d’espoir pour la suite de la saison. Je veux bien parler de la qualité des joueurs, de la qualité du jeu, de la combativité exemplaire affichée par ces deux équipes mais ce qui compte en phase de poules, ce sont les résultats. Là , ils ne sont clairement pas favorables pour envisager un avenir en Coupe d’Europe.
Oui, Lille a fait un match très costaud. Rennes, qui s’est retrouvé à neuf contre onze, aussi. Dès le tirage au sort, on savait que les Dogues allaient se frotter à des adversaires bien au dessus d’eux et que ce serait difficile. Cela se confirme de match en match.
Pour les Bretons, c’est davantage un cauchemar éveillé, match après match. Face à Cluj, l’équipe de Julien Stéphan a été plombée par les exclusions. Avant, c’était d’autres erreurs arbitrales défavorables… à‡a sent vraiment la saison noire pour Rennes ! Quoi que fassent ces deux équipes, elles auront énormément de mal à retourner la situation. Maintenant à Lille et à Rennes de se servir de cette « expérience européenne ». L’Europe laisse certes des traces physiques mais elle peut aider à se galvaniser et avoir des sursauts dans les autres compétitions.
« Désormais Saint-Etienne va devoir aligner les exploits »
Enfin, finissons cette chronique par l’ASSE, qui a encore concédé deux points à Geoffroy-Guichard face au modeste Oleksandria (1-1). C’est un très mauvais résultat. L’adversaire était largement prenable, l’entame de match était bonne… Malheureusement pour eux, les Verts se sont faits reprendre sur un coup du sort (csc de Gabriel Silva). Saint-Etienne a essayé avec notamment l’entrée de Bouanga. Il ne faut pas non plus tout jeter. L’Europe reste une marche plus haute que le championnat. Mais on peut clairement nourrir des regrets.
Dans la dynamique actuelle, Sainté pouvait se débarrasser de cette équipe ukrainienne. Contrairement au derby et au match de Bordeaux, Saint-Etienne n’a, cette fois-ci, pas eu de réussite. Bien sûr, au niveau comptable, la qualification reste possible mais il va falloir aligner des exploits à l’extérieur, tout en continuant la remontée en championnat, tout en poursuivant le travail amorcé par le nouvel entraà®neur…
Claude Puel va devoir vite trouver des solutions. Pour moi, vu la qualité des oppositions des uns et des autres, une élimination stéphanoise dès la phase de poule serait la plus grosse contreperformance de tous les clubs franà§ais engagés en Europe cette saison. »
