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Compétitions

ASSE : pourquoi les Verts ne font pas rêver les investisseurs

Si le tandem Romeyer – Caïazzo est prêt à ouvrir la porte à un nouvel investisseur, la loi du marché n’offre que peu de perspectives.

Explications.

« Si on a des investisseurs qui nous proposent de prendre des parts, il n'y a pas de souci. Tout dépend de ce qu'ils sont pràªts à mettre, de leur projet. Ce que l'on ne veut pas, ce sont les petits rigolos, les escrocs, ceux qui viennent nous voir sont la plupart du temps interdits de gérer ou en faillite. On n'a pas encore eu de propositions sérieuses. » Comme Roland Romeyer l'a fait savoir il y a quelques jours, l'AS Saint-Etienne est pràªte à ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires. Malgré la riche histoire du club le plus titré de France, il n'y a pourtant pas foule de candidats.

  1. En France, les places sont prises

Pour un éventuel investisseur, le panorama franà§ais est obstrué avec seulement deux places et demie en Ligue des Champions. Le PSG bénéficie déjà de la puissance des Qataris. Bien que limité par le poids de sa petite Principauté, l'AS Monaco a l'argent de son milliardaire russe Dimitri Rybolovlev et une fiscalité arrangeante. Quant à Lyon, ses infrastructures bientôt finalisées, le club bénéficiera alors de sources de revenus peu communes en France. Et on ne parle pas de l'OM où le mécénat récurrent de Margarita Louis-Dreyfus assure au club de rester à flot contre vents et marées.

  1. Sainté n'a que sa ferveur à offrir

L'ASSE a pour elle son peuple vert. Mais, pour un investisseur, cela reste un peu léger. Saint-Etienne n'est pas le bassin le plus dynamique de l'Hexagone. La ville n'est que la 14e de France et est très excentrée des paillettes de la Capitale. Quant au club, il n'a pour propriété que le centre d'entraà®nement de L'Etrat, Geoffroy-Guichard appartenant à la Municipalité. Or, à l'exception de l'investissement brinquebalant de l'azéri Hafiz Mammadov à Lens, il est rare qu'un projet se bâtisse sur la simple passion. A Paris, QSI est arrivé dans un championnat « en friche » avec un projet de chaà®ne de télévision (beIN Sports) et après que l'Emirat se soit offert quelques hôtels de luxe dans la Capitale franà§aise. A Monaco, Dimitri Rybolovlev a investi dans l'espoir d'obtenir plus rapidement la nationalité monégasque auprès du Prince Albert. A Sochaux, les Chinois sont arrivés en se liant à Peugeot, la grosse entreprise locale. A moins d'un packaging avec le groupe Casino, on voit mal un riche homme d'affaires miser sur le Forez.

  1. La fiscalité franà§aise et la compétitivité du championnat n'arrangent pas

A l'internationale et contrairement à la toute puissante Premier League anglaise, l'image de la Ligue 1 n'est pas extraordinaire. Il faut dire que les résultats en Ligue des Champions et, pire, en Ligue Europa, ne servent pas franchement de vitrine. A côté de à§a, il y a une fiscalité peu avantageuse, des charges colossales dont Bernard Caà¯azzo se plaint très souvent par rapport à ses voisins allemands ou espagnols. Il y a aussi et enfin une DNCG très stricte qui ne laisse passer aucune largesse. Quant à l'Etat franà§ais, il change parfois les règles en cours de jeu en retirant des avantages (le droit à l'image) ou en ajoutant des impôts à la charge du club (taxe à 75%). Le genre d'évènements qui ne créé pas forcément un climat de confiance.

  1. Le fair-play financier complique la donne

Màªme si Michel Platini et l'UEFA en ont assoupli certains principes en juin dernier, le fair-play financier complique la donne. S'il veut investir dans le football, un homme d'affaires doit respecter certains codes pour ne pas se voir exclu des compétitions européennes ou puni de certaines contraintes pénalisantes. S'il est désormais possible de déroger à un certain cadre en dépensant plus que ses revenus durant les premières années de construction d'une équipe, il faut le faire dans un certain esprit et s'engager à booster ses rentrées d'argent en conséquence (recherche de sponsors, investissement dans les infrastructures, augmentation du prix des places, etc.). Par ailleurs, il faut aussi veiller à ce que la masse salariale ne dépasse pas 70% des revenus déclarés sur la saison.

  1. Le gâteau des droits TV franà§ais pas assez important

Le fonctionnement et le montant des droits TV franà§ais (bien que négocié à la hausse l'an prochain et ce jusqu'en 2020 !) n'offre que peu de perspectives. En effet, contrairement aux clubs les plus médiatiques d'Espagne, ils sont négociés pour la Ligue 1 de manière collective avec une répartition équitable. Contrairement au gâteau anglais, il ne pèse pas 3 milliard par an mais, avec la grosse partie (80 M€) ponctionnée par la Ligue 2, celui-ci ne propose que 468 M€ pour la saison en cours contre 856 M€ en Italie ou 579 M€ en Allemagne.

Alexandre CORBOZ

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