Compétitions
Bordeaux : les vérités de Deveseleer sur le Grand Stade
Invité à l’émission Soir de Foot sur Gold FM en milieu de semaine, le directeur général des Girondins de Bordeaux Alain Deveseleer s’est voulu rassurant quant à l’état des finances du club et le stade.
Invité à l'émission Soir de Foot sur Gold FM en milieu de semaine, le directeur général des Girondins de Bordeaux Alain Deveseleer s'est voulu rassurant quant à l'état des finances du club et le stade. Morceaux choisis.
Le panorama des finances bordelaises
« Quand l'un des six gros clubs franà§ais ne dispute pas la Ligue des Champions, il devient structurellement déficitaire. Sans faire injure à nos amis marseillais et lyonnais, ils sont soumis aux màªmes problèmes de masse salariale que nous comme ils n'ont pas participé à la Ligue des Champions. Il ne faut pas confondre le déficit d'une saison et l'endettement. Sur ce point, Bordeaux est l'un des clubs les moins endetté de France avec des amortissements de transferts d'à peine 10 M€. C'est-à -dire que si, demain, on voudrait tout arràªter, il suffirait de vendre nos 27 joueurs pour 10 M€. C'est faisable non ? »
Le Grand Stade
« C'est une construction qui se réalise sur la base d'un partenariat public – privé entre les Girondins de Bordeaux et le constructeur Vinci d'un côté, la Mairie de l'autre. Chacun prend ses risques. A terme, nous aurons le plus beau stade de France, signé d'un cabinet d'architectes de grand renom. Cela deviendra un symbole. Un totem de la région.
Le nouveau stade n'est pas le Stade des Girondins de Bordeaux. C'est insupportable d'entendre à§a à longueur de journées. Les Girondins sont partie prenante et se sont engagés sur un financement mais le club a validé le fait que le stade ne sera pas consacré qu'au foot. On critique les affluences du foot mais on oublie aussi de dire que le rugby a fait 32 000 personnes dans un match face à Agen. Le besoin est donc bien là . »
Le financement de ce stade
« C'est quand màªme le moins cher des stades qui seront construits pour l'Euro. Le nôtre coûte 190 M€ pour 42 000 places. Quand à Nice, un stade de 35 000 places va coûter 260 M€. On nous fait un mauvais procès sur de faux arguments.
Aujourd'hui, l'impact sur le contribuable est connu.Il est cerné. Il est encadré. Le club s'est engagé à un loyer pendant trente ans. En complément de à§a, Vinci concession – qui s'occupera de tout ce qui est rugby, congrès, séminaires ou concert – s'est engagé sur un montant. Il n'y a que la partie résiduelle qui va revenir à la ville pour moins de 2 M€ par an. Ce qui correspond à peu près à ce que va coûter Chaban-Delmas qui est une enceinte en fin de vie.
Ce stade ne tiendra plus très longtemps. Il va falloir engager des travaux de consolidation et de modernisation. Chaban ne peut màªme pas accueillir des personnes à mobilités réduites ! Cela impose des investissements colossaux sur une structure déjà très ancienne.»
L'avenir du projet en cas de départ de l'actionnaire M6
« Etre visionnaire à cinq ans, ce n'est pas difficile. Celui qui l'est à trente, c'est plus compliqué. Si les ràªnes devaient changer demain, il faudrait qu'il accepte les droits et les devoirs de l'actuel actionnaire. C'est prévu contractuellement dans ses engagements avec le stade. »
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