Bordeaux – Opinion : de Tavernost se moque-t-il des Girondins?

Dans un entretien accordé au Figaro hier, Nicolas de Tavernost est revenu sur le chiffre d'affaires du groupe M6 en baisse de 6% en rappelant que la chaà®ne disposait toujours d'une trésorerie «excédentaire de près de 400 millions d’euros». Un résultat qui contraste avec les finances de son club satellite : Bordeaux, complètement sans le sou, avec un probable déficit entre 5 et 10 M€ en fin de saison et incapable d'investir sur le marché des transferts.

Car pendant que l'actionnaire distribue des dividendes exceptionnels (0,85 euro par action plus 1 euro de dividende extraordinaire), les Girondins rament. Obligé de vendre Gouffran pour récupérer un petit pécule à réinvestir sur le jeune et inexpérimenté Diego Rolan, contraint de relancer Julien Faubert pour combler le départ de Chalmé et piégé par sa masse salariale, Bordeaux paie sportivement le prix du manque d'entrain de son mécène.

Un mécène dont on ne sait trop sur quel pied il danse. Veut-il vendre le club ? Peut-àªtre ! Peut-àªtre pas ! Le jargon du marché pour faire monter les prix màªme s'il n'y a pas beaucoup de monde au portillon pour miser sur le scapulaire. Mais, rappelons quand màªme, à la décharge de « NdT », qu'M6 a déjà recouvert toutes les dettes girondines (notamment après la catastrophe économique de 2010 !) et s'est engagé à investir plus de 20 M€ dans le projet du nouveau stade. Ce n'est pas rien ! Sans son argentier aux oursins dans les poches, Bordeaux serait peut-àªtre aujourd'hui au bord du précipice”¦ Ou dans la màªme panade que Lens, Nantes ou Strasbourg.

Alexandre CORBOZ

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