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Divers

Faut-il supprimer le mercato d’hiver ?

Le marché des transferts hivernal n’a jamais suscité autant de réactions hostiles que cette année.

Au point que certains aimeraient le voir supprimé…

Parlons d’un temps que les moins de 17 ans ne peuvent pas connaà®tre : jusqu’en 1997, le mercato n’existait pas. Les joueurs allaient et venaient d’une équipe à l’autre seulement durant l’intersaison, entre juin et août. Le reste de l’année, les clubs n’avaient le droit de recruter qu’un ‘joker’, notamment en cas de blessure d’un de leurs titulaires.

Des joueurs déstabilisés, la compétition faussée

Depuis, le mercato tranche chaque saison en deux et se confond parfois, par la cohue qu’il provoque, avec les courses de Noël. Principal reproche dont il fait l’objet : il déstabilise les joueurs. ‘Pour nous techniciens, c'est emmerdant, s’est ainsi lamenté l’entraà®neur montpelliérain René Girard. On a des garà§ons qui partent la tàªte à l'endroit et reviennent la tàªte à l'envers, qui tout d'un coup ne veulent plus àªtre là .‘ Des propos auxquels font écho ceux du conseiller lyonnais Bernard Lacombe, pour qui il faudrait carrément ‘supprimer cette m… de mercato. Les joueurs ne peuvent pas àªtre insensibles à tout ce qui se dit. Vivement le 31 janvier !

De telles doléances concernent surtout les entraà®neurs. Aux yeux du public, le risque le plus grand induit par le marché d’hiver, c’est de fausser la compétition. Prenons l’exemple de Newcastle, qui a recruté une bonne demi-douzaine de titulaires durant ce mois de janvier (Yanga-Mbiwa, Sissoko, Debuchy, Gouffran, etc.). L’équipe des Magpies qui va finir la saison n’est pas celle qui l’a démarrée. Ce que l’entraà®neur d’Arsenal Arsène Wenger considère comme une injustice : ‘Les clubs qui ont déjà joué deux fois contre Newcastle ont un avantage sur ceux qui vont l’affronter maintenant, avec six nouveaux joueurs.‘ Et le technicien franà§ais de proposer de limiter à un ou deux éléments par équipe les achats de Noël. Une sorte de retour à l’époque du joker…

Un mercato 2013 plus actif que les précédents

Le cas de Newcastle, tout comme l’arrivée probable de Mario Balotelli à l’AC Milan pour 20 millions d’euros, semblent trahir une tendance nouvelle. Car jusqu’alors, le mercato n’offrait que rarement de grosses transactions. Il s’agissait davantage pour les présidents de club de retoucher un effectif déjà en place, en attendant l’été.

Faut-il voir cette évolution comme la conséquence d’un climat économique incertain, dans lequel les clubs cherchent moins à recruter qu’à vendre (à l’image de l’OL) ? Témoigne-t-elle au contraire d’un emballement malsain, qui pousserait chaque joueur à changer de maillot tous les six mois ? Les prochaines saisons devraient le dire. En attendant, que ceux qui ne supportent plus cette valse de rumeurs dictée par les agents se rassurent : dans deux jours, tout sera terminé.

Sylvain Opair

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