Compétitions
OL : la crise, la taxe, le Grand Stade…les vérités d’Aulas
Comme à chaque état de crise à l’OL, Jean-Michel Aulas monte au front.
Après avoir assisté à l'entraà®nement ce mardi et pris la parole face au groupe, le président lyonnais s'est invité sur le plateau d'OL System sur OLTv pour adresser un message positif. Morceaux choisis.
Son après-match face à Sochaux
« Le rôle du président est d'àªtre aux côtés des joueurs. Certains étaient prostrés dans le vestiaire. D'autres avaient fui. Quand vous n'àªtes pas titulaire, vous avez toujours l'impression qu'on vous en veut. Il faut immédiatement àªtre proche des joueurs. Proche de l'entraà®neur aussi. Bernard était là aussi. C'est important. »
Son message adressé au vestiaire
« Je me suis appuyé sur mon expérience personnelle. Des moments difficiles mais aussi plus heureux. Il faut savoir se surpasser. Accepter la remise en cause, la critique individuelle”¦Dans un environnement collectif, on a plus tendance à regarder ce qui se passe devant quand on est défenseur et ce qui se passe derrière quand on est attaquant. Mon discours portait sur la remise en question. L'OL est une grande famille et elle a toujours su se relever, réagir au moment opportun. Il reste 8 matchs, 24 points à prendre. »
L'arbitrage
« C'était un jeune arbitre. Il n'a pas pris conscience de ses deux erreurs. Ce match face à Sochaux, à§a a été un cauchemar pour nos attaquants. Trois ou quatre fois, nous avons eu des maillots arrachés. Ce genre de chose, à§a concerne tout le corps arbitral. Dimanche soir, ils étaient sous les yeux d'un contrôleur que je connais bien et que j'estime beaucoup, Monsieur Piccirillo. Il était présent à l'entretien d'après-match.
J'ai parlé aux arbitres. J'ai demandé à Monsieur Millot s'il avait une seule raison de ne pas siffler penalty sur Clément Grenier et de ne pas siffler la main de Boudebouz. Il m'a juste dit qu'il était de bonne foi. Mais je n'ai jamais remis en cause sa bonne foi. Il s'est trompé deux fois. Je pense qu'il a mal vu et comme son entourage a convenu qu'il n'y avait rien”¦ »
« Il sera difficile d'aller chercher le titre »
Le titre
« Il sera difficile à reprendre au Paris Saint-Germain. On ne sait jamais ce qui peut se passer mais compte tenu de cette défaite à Sochaux, Lyon a réduit ses chances de pouvoir titiller le PSG. Mais nous sommes toujours dans l'objectif. On a toujours dit qu'on visait le podium. L'objectif, c'est de se qualifier pour la Ligue des Champions. S'il faut jouer deux fois au mois de juillet ou août, on le fera. Se qualifier pour la C1, c'est fondamental pour l'image du club mais à§a l'est aussi sur le plan financier. Depuis l'arrivée de BeIN Sport, la Ligue des Champions est devenu très rémunératrice. »
La taxation à 75%
« J'ai bien écouté Franà§ois Hollande et sa proposition porte sur les grandes entreprises du CAC40 qui ont un comité qui fixe les rémunérations. On n'est pas du tout dans le cadre d'une PME ou d'un club de football ! Pour moi, il faut calmer les choses et discuter avec les gens qui légifèrent. On trouvera la solution qui permettra à tout le monde d'àªtre gagnant-gagnant. Evidemment le secteur du football ne peut pas se permettre à§a ! Les clubs ont 100 M€ de pertes l'an dernier. Pour un club comme l'OL, à§a impliquerait 15 à 17 M€ de charges supplémentaires. Tout le monde connait les comptes du club et à§a serait contre-productif. S'il y a un problème de solidarité, on le traitera. Mais ne coupons pas la tàªte des gens qui font ràªver les Franà§ais ! Je crois au dialogue. J'espère que le bon sens l'emportera. »
« Le financement du club n'est pas encore bouclé mais on en est très proche »
Le Stade des Lumières
« Aujourd'hui, les travaux préliminaires représentent un investissement pour l'OL de près de 40 M€. On voulait se servir de cette période nécessaire aux travaux de terrassement pour finaliser le financement. On pensait qu'il serait bouclé au 31 mars. On est le 2 avril et ce n'est pas encore totalement le cas.
On en est très proche avec Jérôme Seydoux mais on doit aussi faire face à des gens qui nous mettent des embuches de partout et qui colportent des bruits selon lesquels on est insolvable voir màªme en banqueroute. Non seulement on doit convaincre les investisseurs mais il faut aussi s'occuper des gens qui portent la mauvaise parole (ndlr : Etienne Tàªte). J'ose espérer que, d'ici à la fin du mois, les choses auront bien avancé ou qu'elles seront totalement débloquées. A partir de là , on pourra poser la première pierre. Nous comptons déjà une dizaine de partenaires : la Caisse des dépôts, Vinci, les banques”¦ »
Son compte Twitter
« Je le tiens de bon cÅ“ur car je pense qu'il s'agit un bon moyen de communication en période de crise. Il permet d'aller directement au but et de s'exprimer. Je ne m'enflamme pas mais je suis sans concession. Je dis les choses. Si un supporter me prend à partie, je réponds et, en général, à§a se tasse. Je suis très fier d'avoir déjà plus de 20 000 abonnements et je continuerais à twitter. Je ne sais pas si vous avez vu mais Megan Rapinoe a plus de 100 000 abonnés, c'est assez incroyable ! »