par La rédaction

OL : le vrai bilan du Mercato 2013

Avec quatre départs (Bastos, Monzon, S.

Koné, Novillo) pour zéro arrivée, l’Olympique Lyonnais a connu un nouveau régime à sec cet hiver. Décryptage.

« Quand on perd un joueur, on est triste mais on l’assume parce que c’est fait par rapport à un certain nombre de plans économiques. Ce qu’il s’est passé cet hiver ? Il s’agit des mouvements conformes à ce qu’on souhaitait. Ce n’est pas suffisant par rapport à ce qu’on avait espéré mais il nous reste jusqu’au 30 juin. Globalement, je suis très satisfait.» En quelques mots, Jean-Michel Aulas a résumé la situation. Pris dans l’étau par un déficit de plus de 90 M€ sur trois ans, l’OL est dans l’obligation de dégraisser pour rentrer dans le cadre du fair-play financier. Et dégraisser, cela passe par des ventes de joueur mais également des économies de masse salariale (celle-ci représentant encore 99 M€ sur l’exercice 2011-12 !).

17 M€ économisés sur la masse salariale ?

« Nous n’avons pas atteint tous nos objectifs sur le plan des transferts mais on n’est plus très loin sur le plan de la diminution de la masse salariale. Si Jimmy Briand était resté à Monaco, nous aurions même été tout proches de ce que l’on a imaginé » , analyse Jean-Michel Aulas. A l’été 2012, l’OL était parvenu à économiser près de 30 M€. Si les prêts de Sidy Koné (Caen) ou encore Harry Novillo (sous réserve que la DNCG entérine son prêt au Gazélec) rentrent davantage dans une volonté de faire grandir des jeunes du centre de formation, ce n’est pas le cas de ceux de Michel Bastos (Schalke 04) et Fabian Monzon (Fluminense).

L’OL n’a pas levé beaucoup de cash sur les deux hommes (moins de 3 M€) mais l’économie en terme de masse salariale est importante. 15 M€ charges comprises sur les 18 mois de prêt du Brésilien, 1,5-2 M€ durant les cinq prochains mois pour l’Argentin. « J’espère qu’un transfert définitif de Monzon pourra se réaliser avec Fluminense avant le 30 juin, date de la clôture des comptes » , commente JMA, soucieux d’arriver à l’équilibre le plus rapidement possible. Si possible pour la saison 2013-14 avec une baisse significative des pertes pour l’exercice en cours.

Objectif prolongations !

Les chiffres auraient pu être encore meilleurs si Lisandro Lopez (330 000€ brut par mois), Bafétimbi Gomis (295 000€ brut par mois) et Jimmy Briand (280 000€ brut par mois) avaient quitté le club cet hiver alors qu’il leur reste à tous les trois un an et demi de contrat. Dans la difficile équation lyonnaise, il faut aussi prendre en compte un facteur : les amortissements. Libre, un joueur ne peut être monnayé. A un an du terme de son bail, il perd en valeur. Mieux vaut donc les prolonger (quitte à offrir des conditions financières identiques !) pour bien les vendre.

« J’espère que les joueurs qui ne sont pas partis cet hiver accepteront de prolonger leur contrat afin que l’on puisse rentabiliser ces décisions. Un club est une famille et il doit être aidé » , a affirmé le président rhodanien, qui espère que ces trois éléments (ainsi que Clément Grenier, libre en juin 2014 !) accepteront de rempiler avec l’OL. Pour Lisandro comme pour Gomis, il ne devrait pas être entendu. Les deux hommes ayant décidé d'honorer leur contrat sans jouer les prolongations. Pour Anthony Reveillère, libre au 30 juin, l’affaire est quasiment pliée. L’international tricolore partira libre. De bien mauvaises affaires en perspective pour Lyon...

Alexandre CORBOZ, à Tola Vologe

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Avec quatre départs (Bastos, Monzon, S.Koné, Novillo) pour zéro arrivée, l’Olympique Lyonnais a connu un nouveau régime à sec cet hiver. Décryptage.

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