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Stade Brestois

Stade Brestois : zoom sur les comptes du club

Le mois dernier, la LFP publiait son rapport d’activité pour les clubs de L1 et de L2.

Dans un contexte économique de plus en plus tendu, le Stade Brestois 29 tire son épingle du jeu. Mais cet équilibre reste fragile. Voici quelques explications.

« Màªme si le modèle franà§ais est sain, nos clubs ne parviennent pas à équilibrer leurs comptes. » Voici l'avis de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue professionnelle, concernant la situation financière des 40 clubs dont il est en charge au niveau national. Un bilan mi-figue mi-raisin établi en introduction au rapport annuel de la DNCG (la commission de contrôle des clubs professionnels) à l'issue de la saison écoulée (2011-12), communiqué le mois dernier.

Un rapport dans lequel le SB29 figure parmi les bons élèves, Ligue 1 et Ligue 2 confondues, avec un résultat net de +782.000 euros. Un petit exploit, au vu de la situation globale des autres clubs. En effet, le déficit cumulé s'est encore creusé par rapport à l'exercice précédent (108M€ contre 65 en 2010-11), avec des pertes particulièrement alarmantes pour certaines grosses écuries de l'élite : -28 M€ pour Lyon, -14 M€ pour Bordeaux ou encore -8M€ pour Marseille.

Un résultat déficitaire en juin prochain”¦

Principale manne financière, l'argent issu des droits télévisés, du moins sur la période actuelle (2012-16), n'offre pas les meilleures garanties à ses bénéficiaires. “Malgré un nouvel entrant majeur favorisant la concurrence (ndlr : BeIN SPORT partage désormais les droits avec Canal+) et la valorisation de notre exposition internationale, (ils) n'ont pas connu l'accroissement que nous espérions”, considère pour sa part Jean-Pierre Louvel, le président de l'UCPF (*).

Et pourtant, la LFP encourage vivement ses ouailles à se doter d'infrastructures de haut niveau (stade, centre d'entraà®nement et de formation) afin de préserver ou d'accroà®tre leur compétitivité. En clair, il faut rendre le spectacle sportif plus attractif et miser sur les recettes de sponsoring et de billetterie. Un message à prendre très au sérieux, sous peine de difficultés encore plus grandes, voire de sanctions.

”¦ Malgré l'une des plus faibles masse salariale de France

Il s'agit également, toujours dans cette optique de maà®triser les comptes, de s'appuyer sur deux leviers liés à l'actif le plus précieux des clubs pros : les joueurs. Tout d'abord en réduisant la masse salariale (salaires + primes + charges). Sur la saison 2011-12, celle du SB29 avoisinait les 20 M€, soit l'une des plus faibles de L1 juste devant Dijon (15,3 M€) et Ajaccio (12,5M€). Autre possibilité, plus aléatoire : vendre les joueurs à forte valeur marchande. Ce fut le cas l'an passé avec le transfert de Nolan Roux à Lille, qui avait rapporté près de 4 M€ et ainsi permis au club finistérien de rentrer dans ses frais. Lors du mercato d'hiver 2013, ce fut au tour d'Eden Ben Basat d'àªtre cédé à Toulouse pour un peu plus d'1 M€, ce qui compensait à peine l'achat de Charlison Benshop l'été dernier. Cela risque de ne pas àªtre suffisant pour garder un résultat positif en fin de saison.

Quelle que soit l'issue sportive au classement du championnat de L1 en mai prochain, on risque donc de voir partir d'autres joueurs de valeur ou disposant d'un salaire élevé au sein de l'effectif brestois. Sans oublier les investissements toujours prévus concernant l'amélioration des infrastructures. On l'aura compris, malgré la bonne gestion financière instaurée depuis le retour en L1 il y a trois ans, Brest n'est pas à l'abri de la récession. Mais ses concurrents non plus”¦

Anthony BERTHOU

Retrouvez l'intégralité de cet article dans But ! Brest, actuellement en kiosques.

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