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OL – ASSE / HUMEUR : « Respectez le derby et son folklore »

Ce soir, c’est le derby OL – ASSE et il serait temps de chasser quelques idées reçues… C’est l’objet de notre billet d’humeur du jour.

« Quand on parle du derby entre l’OL et l’ASSE, il y a un monde entre l’analyse médiatique des faits et la réalité du terrain. Si on peut lire ici ou là que la plus grande rivalité de France perd de son sel, que l’absence des supporters stéphanois au Groupama Stadium ou que l’invisibilisation par DAZN nuit à l’affiche, un seul coup d’œil du côté de L’Etrat ou de Décines fait naître un vrai décalage.

Rarement depuis le début du XXIème siècle un derby entre Lyon et Sainté n’aura été aussi attendu dans les deux camps. Samedi, pour le dernier entraînement avant derby, ils étaient 2900 dans la Loire et 3500 dans le Rhône pour encourager leur favori pour le match de l’année. Plus de 6000 personnes donc simplement pour deux séances d’entraînement là où en voir 300 ailleurs relève aujourd’hui de l’exploit. Et dire qu’on ne parle que d’un match entre l’actuel 7ème de Ligue 1 et le 16ème… Heureusement donc que les deux ne jouent pas le titre.

Le chambrage, même grossier, fait partie du jeu

Ce soir, certains observateurs (pas les plus bienveillants) attendront que les chants des Ultras ne provoquent l’arrêt de la rencontre. Au nom de la lutte contre l’homophobie ou pour faire plaisir à notre nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui, comme beaucoup avant lui, se sert du football en cache-misère d’une politique générale de la sinistrose. Du folklore devenu trop violent pour une société aseptisée. Oui, à la 42ème minute, comme à chaque match, il y aura le chant des « bâtards » à Lyon. Et après ? Le derby est ainsi écrit. Il a forgé sa légende sur des petites histoires de ce type, des chants ou des banderoles qui ont nourri la passion, biberonné jeunes Stéphanois et Lyonnais dans cet amour du ballon par la rivalité sportive et culturelle. Tant qu’il n’y a pas mort d’hommes, arrêtons de nous offusquer. Comme me le rappelait cette semaine le légendaire Fleury Di Nallo, 14 buts dans les derbys au compteur :  dans les années 60, on crevait déjà les pneus des Stéphanois à Lyon et vice-versa. Personne n’en est mort, tout le monde en rigole aujourd’hui. Déjà c’était le folklore.

Un match qui vous change un homme

Hier, en préparant mon 29ème derby OL – ASSE comme si c’était le premier, je me suis rendu comme beaucoup d’autres à Décines pour voir monter l’ambiance. Comme sur mon premier derby, j’y ai apprécié la folie furieuse, les craquages, les sourires, la fête tout simplement …  J’ai aussi vu dans les yeux de ceux pour qui c’était une première une forme d’hystérie incontrôlable. Le DG de l’OL, Laurent Prud’homme, quand il a ouvert les grilles, ne s’attendait pas à une telle marée humaine. Comme tant d’autres avant lui (et comme ceux qui lui succèderont), l’ancien patron de L’Equipe a « kiffé » le moment. Parce que oui, avant d’être un match à l’amour à la haine, le derby c’est d’abord l’écriture de souvenirs. En faire un match comme les autres est une injure à 74 ans d’histoire… »

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