Le rendez-vous des Girondins – Depussay : « On croit à la montée et on y croira jusqu’au bout »

Chaque semaine, But! donne la parole à un Girondin pour évoquer cette saison dans l’enfer du National 2. Après Cédric Yambéré et Soufiane Bahassa, c’est au tour d’Emeric Depussay de répondre à nos questions.

La défaite contre Locminé (1-2) le week-end dernier

« Il faut s’en remettre. Ça a été un peu compliqué mais on n’a pas le temps de s’attarder dessus. Il nous a manqué pas mal de choses. Un peu de « disponibilité mentale », j’ai envie de dire. Il y a aussi eu des égarements au niveau des principes de jeu qui sont les nôtres depuis le début de saison. On a également manqué d’efficacité devant le but. Et enfin, on s’est découverts à la fin, alors qu’il y avait 1-1, car on voulait aller chercher la victoire. On aurait dû mieux se couvrir pour prendre au moins un point. Il y a deux façons de voir les choses quand on revient de vacances : soit on est frais mentalement, soit on a du mal à se remettre dedans. Pour certains, c’était plus d’un côté que de l’autre (sourire). On s’est procuré moins d’occasions que sur d’autres matches. Dans l’avant-dernière ou la dernière passe, dans des situations de contres, on aurait dû faire beaucoup mieux.

Il n’y a pas de tension dans le groupe mais il y a logiquement eu des explications entre nous après le match. Pour moi, c’est bon signe. C’est bien qu’on se dise les choses, c’est comme ça qu’on avance. S’expliquer, c’est normal et nécessaire. On s’est parlés un peu après le match et en début de semaine, on a tiré les leçons et on s’est tournés vers le match de ce week-end. »

Les polémiques d’après-match

« Je n’ai pas du tout suivi ça. Au coup de sifflet final, j’ai salué les supporters et je suis rentré assez vite aux vestiaires. J’ai vu la plainte de l’arbitre mais je ne sais pas ce qui s’est passé. Avec les adversaires, ça n’a pas été si chaud que ça sur le terrain. A certains moments, j’ai eu du mal avec des décisions arbitrales mais il faut surtout assumer nos torts, rester humbles. Même si l’arbitre n’a pas été bon, on ne peut pas se focaliser là-dessus. »

Le discours de Bruno Irlès après la partie

« Il n’aime pas trop réagir à chaud mais il nous a dit qu’il avait manqué trop de choses, qu’on a fait des erreurs sur la gestion des centres, des transitions, erreurs qu’on ne devrait plus commettre à ce stade de la saison. Pour lui, c’était un problème de concentration. »

Onze points de retard sur le leader

« On ne s’attarde pas sur les points qu’on a perdus. On travaille sur les parties qu’il reste. Il reste 17 matches, ça fait un bon paquet de points à prendre. On a un match de retard et on doit encore accueillir le leader, Saint-Malo. Sur ces 11 points de retard, il y en a donc 6 qui sont entre nos mains. Sur tous les autres, ils n’en prendront pas 100%. Sur les 15 autres matches, aller leur en chercher 5, ce n’est pas mission impossible. On y croit encore et on y croira jusqu’au bout. On connaît tous la situation du club. On n’a pas besoin qu’on nous mette la pression. »

Un été très agité

« L’été dernier n’a pas été la période la plus simple à vivre d’un point de vue personnel. Sur la fin de saison dernière, le plan était de partir. Le coach Albert Riera et Admar Lopes ne comptaient pas forcément sur moi. Dans ma tête, je voulais partir dans un autre projet. Mais une fois que la rétrogradation en National 2 a été confirmée, j’ai dit que je voulais rester et les dirigeants ont été OK. Je suis revenu m’entraîner et, même si l’administratif a mis un peu de temps avec la résiliation du contrat pro et la signature d’une licence amateure, j’ai pu rejouer. Il y a eu une période d’incertitude. Le fait que ce soit Bordeaux, mon club de toujours, celui de mon enfance, était dur à vivre du point de vue supporter. Il y avait aussi beaucoup de tristesse.

Avant de reprendre une licence aux Girondins, j’ai fait un essai à Dijon. Pour une question de profil, ça n’est pas allé au bout. La rétrogradation en N2 a été officialisée en même temps que la réponse de Dijon est tombée donc je me suis rapidement réorienté sur les Girondins. C’est mon club. J’ai grandi à Mérignac, j’allais à Lescure. Mes premières années au stade, c’était en 2008, en 2009, c’était les plus belles.

Mon avenir ? Je suis en licence amateur. Pour le moment, on n’a pas abordé ce sujet. Avec la résiliation de mon contrat pro, j’ai touché des indemnités. Je crois que je ne pouvais pas signer de contrat fédéral derrière. Et vis-à-vis du club, ce n’était pas le moment de demander de l’argent. On parlera de l’avenir quand on en saura plus au niveau du classement. Je n’ai pas d’emploi à côté, je me concentre à 100% sur les Girondins. »

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