Copa America – Da Fonseca : « Une compétition qui promet d'être spectaculaire »
Consultant pour beIN SPORTS, Omar Da Fonseca s’est envolé pour le Chili où il couvrira pendant quatre semaines la Copa America.
Consultant pour beIN SPORTS, Omar Da Fonseca s'est envolé pour le Chili où il couvrira pendant quatre semaines la Copa America. Pour « But ! Football Club », l'Argentin nous a livré son avis sur la compétition. Sans langue de bois.
But ! Football Club : Omar, quel est votre favori pour la compétition ?
Omar Da Fonseca : l'Argentine et le Chili. Tel que je vois la compétition, tout est téléguidé pour que les demi-finales opposent l'Argentine et le Brésil d'une part et le Chili et la Colombie de l'autre côté. Je ne pense pas qu'il y aura de surprises”¦ Si je ne dois en choisir qu'un, je dirais l'Argentine.
L'édition 2011 avait l'Uruguay s'imposer au terme d'une compétition plutôt ennuyeuse. L'édition 2015 promet-elle plus de spectacle ? Bien sûr ! En 2011, j'avais déjà couvert la compétition en Argentine pour Canal+. A l'époque, il y avait déjà une Argentine avec Tevez, Agüero, Lavezzi, Higuain”¦ Ils étaient tous là . A l'époque, Baptista se sentait obligé de tous les faire jouer. C'était un bordel pas possible avec 18 attaquants ! A côté de à§a, toutes les équipes étaient défensives. Le Brésil était très moyen avec une équipe en totale décadence avec des Paulinho, des Luis Gustavo”¦ Neymar n'était pas encore le joueur qu'il était. La faiblesse des deux gros avait donné la possibilité à des équipes structurées défensivement comme l'Uruguay et le Pérou de faire quelque chose. Cette année, c'est le contraire. On a le Chili, une équipe homogène avec les Valdivia, Aranguiz ou Vargas dont on ne parle beaucoup mais qui sont assez énorme. La Colombie est obligée de rester de la continuité de son Mondial. L'Argentine qui dispose d'une équipe énorme et qui, selon moi, ferait une faute professionnelle si elle ne gagnait pas. S'il veut durer jusqu'au Mondial 2018, Dunga va aussi devoir montrer que le Brésil est au niveau ”¦ On a au moins quatre équipes joueuses et audacieuses. à‡a promet d'àªtre spectaculaire.
Cette compétition est-elle toujours intéressante pour les recruteurs européens ? Peut-on toujours faire de bonnes affaires sur la Copa America ?
Ce n'est pas impossible de faire un bon coup maintenant tous les clubs sont hyper-structurés. Tout le monde connait tout le monde. La plupart des joueurs uruguayens, argentins, brésiliens, chiliens ou colombiens évoluent déjà dans de grands clubs en Europe. Il y a très peu de joueurs des championnats nationaux pour faire de bonnes affaires. Idem pour les meilleurs paraguayens, péruviens, équatoriens”¦ A moins de tomber sur une exception qui se révèle dans la compétition dans un tout petit pays, je ne crois pas qu'on puisse y débusquer une grande découverte. Maintenant à§a reste intéressant ! Cela permet de voir les joueurs en situation, dans des matches de hautes intensités et dans des contextes de fortes rivalités.
Vous pensez qu'un joueur peut se révéler dans cette compétition ?
Je ne crois pas qu'on verra éclore des mecs que personne ne connait. Je pense que les stars répondront présentes. Certains doivent confirmer leur statut. Je pense notamment à Cuadrado, que j'adore et qui a connu une saison compliquée à Chelsea. Il faudra aussi suivre le cas de Di Maria, qui doit confirmer son excellent Mondial 2014. Au Chili, Alexis Sanchez peut passer un cap. Après, il y a des joueurs sous-cotés comme le « magicien » Jorge Valdivia (Chili) qu'on connait moins en Europe mais qui peut àªtre une des stars de la compétition.
Propos recueillis par Alexandre CORBOZ
Suivez tous les matchs de la Copa America en direct et en exclusivité sur beIN SPORTS ! Pour en savoir plus cliquez ICI.