Les "fils de..." en football, un gage de réussite ?

On l'a appris ce mercredi, le fils aîné de David Beckham, prénommé Brooklyn et âgé de 13 ans, passe actuellement des tests à Chelsea. Le talent de footballeur se transmettrait-il de génération en génération ? Vérifions avec plusieurs cas de "fils de...".

Quand l'élève dépasse le maître

Lorsqu'on a un père qui est déjà une légende dans son domaine, mieux vaut emprunter une autre route plutôt que d'en être un médiocre imitateur (demandez donc aux fils Lennon ou Marley). Certains, pourtant, sont assez talentueux pour se faire un prénom. C'est le cas de Youri Djorkaeff, champion du monde 1998 et digne successeur de son père Jean, capitaine des Bleus à la fin des années 1960.

Parcours semblable pour Paolo Maldini, devenu une légende de l'équipe d'Italie et de l'AC Milan, dont son père Cesare avait porté le maillot deux décennies avant lui. Cesare aura même le privilège de diriger son fils au sein de la Squadra Azzurra lors de l'Euro 2000. Une anecdote qui en rappelle une autre concernant Eidur Gudjohnsen : l'ancien joueur de Chelsea avait un jour remplacé son père lors d'un match amical de la sélection islandaise !

Sergio Busquets, indispensable rouage de l'entrejeu du FC Barcelone, a quant à lui fait oublier la mauvaise réputation de son gardien de père Carles, doublure d'Andoni Zubizarreta et auteur de quelques bourdes du temps où il jouait pour les Blaugrana.

Gonzalo Higuain a lui aussi dépassé son père, passé par le Stade Brestois. Un club où a d'ailleurs évolué Nolan Roux, fils de Bruno, éphémère attaquant du PSG.

On pourrait également mentionner l'attaquant de Manchester United "Chicharito" Hernandez, qui s'est fait un nom en Europe alors que la notoriété de son père Javier Hernández Gutiérrez, à une époque où les transferts étaient certes moins nombreux, n'avait pas dépassé les frontières du Mexique.

Quand le talent saute une génération

FC Barcelone, Manchester United... En lisant le CV de Jordi Cruijff, on jurerait qu'il s'agit d'un grand joueur. Sauf que le fils de Johan ne s'est en vérité jamais imposé dans ces clubs, la suite de sa carrière le menant vers des formations moins prestigieuses tels qu'Alavés, l'Espanyol Barcelone ou le Metalurg Donetsk.

Ce n'est pas faire insulte non plus à Thibault Giresse, valeur sûre de la Ligue 2 (avec Toulouse, Amiens, puis Guingamp), que de dire qu'il n'a pas atteint le niveau de son père Alain, membre du "carré magique" de l'équipe de France des années 1980.

Et eux, que vont-ils devenir ?

Outre le fils Beckham, qui n'a encore que 13 ans, certains "fils de" sont attendus au tournant. Si André Ayew a prouvé, en trois saisons pleines à Marseille, qu'il était un digne successeur de son père Abedi, Jordan, le cadet, doit encore confirmer les promesses entrevues cette saison (6 buts en L1).

Après le départ de Giroud, Yanga-Mbiwa et Belhanda, le Montpelliérain Benjamin Stambouli, fils de Henri, doit quant à lui devenir l'un des cadres de l'équipe héraultaise. Grégoire Puel, de son côté, a créé une petite polémique il y a peu en rejoignant son père à Nice. Enfin, Andreas Laudrup vient de débarquer à Saint-Étienne dans un quasi-anonymat, alors qu'il est tout de même le fils du grand Michael !

Beaucoup plus jeune, le fils de Pauleta, Andre, a déjà eu la chance de fouler la pelouse du Parc des Princes.

Mais le rejeton le plus attendu est sans conteste un certain Enzo Zidane (17 ans), membre de l'équipe réserve du Real Madrid et dont les sélections espagnoles et française se disputent déjà les faveurs.

Sans oublier Christian, fils de Paolo et petit-fils de Cesare, qui, du haut de ses 16 ans, s'apprête à perpétuer la dynastie Maldini à l'AC Milan.

Sylvain Opair