par La rédaction

OL – Best of : ces Gones en mode 2.0

Dans le football moderne, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) sont devenus une arme de communication.

L’Olympique Lyonnais et ses joueurs l’ont très bien compris. Enquête sur le microcosme digital rhodanien et ce qu’il peut apporter à ses fans (extrait de But ! Lyon, octobre 2012).

But! Lyon N°28A l’heure où le fossé n’a jamais été aussi grand entre les footballeurs et leurs supporters, les contacts virtuels entre ceux-ci se multiplient à travers le phénomène des réseaux sociaux. Au niveau des clubs, on a saisi depuis longtemps l’importance de la chose. A l’Olympique Lyonnais, on a même employé quelqu’un pour alimenter les pages officielles du club sur Facebook et Twitter. Sur les deux réseaux, le septuple champion de France figure parmi les quatre clubs français les plus suivis. Troisième sur Facebook avec 700 000 fans, loin derrière l’OM (2 millions) et le PSG (1,4 millions). Quatrième sur Twitter (51 800 fans) derrière les deux « intouchables » (Marseille compte 437 000 suiveurs, le PSG 316 000) et Toulouse (78 000), qui a très tôt mis l’accent sur ce mode de communication.

Une véritable mine d’informations

Mais les clubs ne sont pas les seuls à se servir du web pour fédérer leur plan marketing et travailler leur image. En effet, certains joueurs ont compris les bénéfices qu’ils pourraient tirer d’une interaction directe avec les supporters.  A Lyon plus qu’ailleurs où les joueurs n’hésitent plus à réserver la primeur d’une information chaude à leurs fans avant d’en avertir les médias. Ainsi, on se souviendra que c’est sur son compte Facebook que Cris s’est expliqué sur son départ à Galatasaray. Quelques minutes seulement après l’officialisation côté turque de l’information.

Durant ses démêlés avec la justice en juin, Bafétimbi Gomis a réservé l’exclusivité de ses déclarations à ses supporters. La presse s’en donnant à cœur joie pour relayer son « communiqué ». Le départ de Cissokho au FC Valence a d’abord fuité sur les réseaux sociaux à travers le compte de Dejan Lovren qui a joué les « indics ». Très actif et utile pour les mordus du club rhodanien, le Croate avait également donné des nouvelles de Mouhamadou Dabo après son spectaculaire choc aérien contre Prague en postant une photo qui laissait entendre que le latéral était prêt à revenir pour le match suivant. Enfin, chaque tweet de Michel Bastos était attendu comme un évènement durant le Mercato.

Bastos – Gomis, les champions lyonnais

Le Brésilien est d’ailleurs le Lyonnais qui a atteint la communauté la plus importante de fans. La clé du succès : Michel la joue collectif. Il n’hésite pas à partager les messages des gens et les mettre en valeur. Il donne aussi des informations importantes. A l’été 2011, c’est par ce biais qu’il avait annoncé qu’il restait. Pareil en 2012 où il a posté le 31 août pour confirmer qu’il n’irait pas à Fulham. Après les déclarations de Jean-Michel Aulas sur les « dinosaures » et « pharaons » du vestiaire, le natif de Pelotas a fait part de ses états d’âmes… En portugais. Il en fut de même quand son conseiller et ami Emmanuel de Kerchove a parlé de son avenir pour lui en novembre.

Bafétimbi Gomis est l’autre joueur rhodanien accroc à la communication virtuelle. Dans un autre style. Hormis le cas de force majeur cité plus haut, l’ancien Stéphanois ne sort aucun scoop. Mais il ouvre clairement sa vie privée à son public. Ses sorties entre amis, ses choix vestimentaires, ses promenades dans Lyon avec son fils Dione, ses sorties à Fourvière avec Bernard Lacombe, ses rencontres … Tout est disséqué. La photo des joueurs de l’équipe de France à Clairefontaine avec les acteurs des Seigneurs a fait le tour des rédactions. Une simplicité qui a touché 130 000 supporters au total.

Gare aux faux-comptes !

Mais les réseaux sociaux ont aussi leur revers de médaille. Parfois, les sites communautaires servent les desseins de mythomanes. Des faussaires qui endossent l’identité de leurs idoles. Un phénomène beaucoup plus marqué sur Facebook où les créations de compte sont moins contrôlées que Twitter. Lisandro Lopez compte plus d’une centaine de comptes à son nom. Aucun n’étant le vrai. La plupart étant des fanzines marginaux avec quelques membres d’inscrits.

En revanche, certains faux profils peuvent engendrer des incompréhensions. C’est notamment le cas de celui Maxime Gonalons, où l’administrateur proposait de faire gagner les maillots de ses matchs. Conscient du danger et des problèmes que cela pouvait, « Max » a rapidement mis les « ola » et ouvert son compte officiel. Le Caladois expérimente l’un des effets pervers de ce nouveau mode de communication où l’humain est finalement relégué au second plan au profit du tout virtuel.

Alexandre CORBOZ

Retrouvez le meilleur des éditions de But ! en 2012 durant toute la matinée du 1 janvier sur But ! Football Club.

Pour résumer

Enquête sur le microcosme digital rhodanien et ce qu’il peut apporter à ses fans (extrait de But ! Lyon, octobre 2012).

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