La chaà®ne du club doit rester dans son rôle, et proposer une ligne éditoriale qui lui est propre, davantage tournée vers la communication, ce qui est légitime et respectable. Le club ne doit pas outrepasser ses droits et devoirs en se permettant cette intrusion en toute impunité et changer des règles du jeu qui ont toujours existé.
Il est trop facile de profiter des questions de journalistes indépendants – payés entre autres pour interroger des joueurs selon les règles de l'art – en diffusant la conférence de presse en direct sur son antenne. Chacun son métier, chacun à sa place et les vaches seront bien gardées.
Cette exploitation du travail d'autrui n'est pas concevable. Les journalistes de la presse locale ne sont pas des pigistes rémunérés par le club. Nous ne pouvons que regretter que les limites soient franchies allègrement sans que la démarche ne choque la Direction. Cette dérive constitue une nouvelle atteinte grave aux droits des journalistes et donc de la presse et montre encore une fois tout le dédain des clubs professionnels, qui entendent tirer toujours plus d'un système qu'ils veulent toujours plus contrôler et exploiter.
Dans cette lutte, puisqu'il s'agit d'un combat capital pour la survie de la profession, la presse dans son ensemble – et But! en particulier – doit se montrer solidaire et ferme, pour ne pas céder encore un peu de terrain.
Franà§ois-Xavier Lebert
Directeur de la Publication
