Lors d’un entretien exclusif qu’il nous accordé pour « But ! Lyon » en marge d’une séance de dédicaces de son livre « Tout seul » à la FNAC Bellecour (Lyon 2e), Raymond Domenech est revenu sur la rumeur du jour qui l’envoyait à Rennes.
Lors d’un entretien exclusif qu’il nous accordé pour « But ! Lyon » en marge d’une séance de dédicaces de son livre « Tout seul » à la FNAC Bellecour (Lyon 2e), Raymond Domenech est revenu sur la rumeur du jour qui l’envoyait à Rennes.
But ! Football Club : Raymond, y a-t-il une chance de vous voir à Rennes ?
Raymond Domenech : Je fais partie du Syndicat des entraîneurs depuis longtemps. Je défends la corporation car c’est un métier compliqué. Le plus dur pour un coach, c’est d’avoir dans son dos un entraîneur qui dit : « Moi, ça m’intéresserait ! » Ce genre de petites phrases, ça peut mettre l’autre en sursis. Quelque part, je n’ai pas le droit de faire ça ! Pour moi, il y a une éthique. On ne se positionne pas tant que quelqu’un est en poste. Le jour où un président vire son entraîneur et m’appelle, là je peux discuter. Mais tant que la démarche n’est pas faite avant …
Donc vous ne reviendrez dans un club que si ça se passe comme ça …
Ce n’est même pas sûr ! Parce qu’un président qui vire son entraîneur en milieu de parcours, c’est aussi parce qu’il s’est planté, qu’il ne reconnait pas son erreur et la fait endosser à quelqu’un d’autre. Maintenant, je sais qu’un jour c’est sur moi que ça va tomber. C’est un métier trop compliqué pour dire je vais prendre la place d’untel ou d’untel.
(Il réfléchit)
En fait, si ! Je suis de mauvaise foi. Il y a un poste que je prendrais bien. D’ailleurs, je connais bien la personne concernée, il le sait et il s’en fout ! Ce poste, c’est celui de sélectionneur des Etats-Unis.
C’est un scoop ! Pourquoi les USA ?
Parce que j’ai envie de découvrir ce pays. En plus, les Américains sont toujours qualifiés ! En même temps, c’est facile en Amérique du Nord : il n’y a que deux matchs à jouer pour se qualifier au Mondial. L’Amérique du Sud c’est déjà le paradis mais le Nord… C’est encore mieux ! Tu joues le Canada, le Mexique. Tu vas te balader dans les Iles… Puis il faut le dire : les Américains travaillent bien. Physiquement, ils sont impressionnants. En 2006, c’est de leur faute si les Italiens vont en finale. Ils sont en supériorité numérique et en ballottage favorable pour se qualifier mais deux Américains prennent des rouges stupides et ils perdent le match. Dire qu’ils auraient pu se qualifier contre les Italiens, ces c… Finalement, elle ne tient pas à grand-chose cette Coupe du Monde quand on y repense.
Recueilli par Alexandre CORBOZ, à Lyon.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien de Raymond Domenech dans « But ! Lyon » en kiosques dans les semaines à venir.
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