La peur gagne les clubs de Ligue 1. Il n'y a toujours pas de diffuseur et la réunion d'hier a accouché d'une souris, puisqu'aucune décision n'a été prise si ce n'est de se revoir la semaine prochaine. Romain Molina donne son avis sur le sujet, sur ses réseaux, à travers un long message intitulé "Courage fuyons" dans lequel il pointe lesresponsabilités de chacun. A commencer par Vincent Labrune, le patron de la LFP. "Comment Vincent Labrune peut-il être encore en poste ? Cette question, légitime, fait le tour des présidents de club, notamment ses plus fidèles soutiens qui l'ont aujourd'hui lâché en privé", écrit-il. Avant d'ajouter : "Sous Labrune, le budget de la Ligue a doublé. Environ 110 millions d'euros sont désormais nécessaires à son fonctionnement annuel, sans tenir compte des nouveaux locaux payés à prix d'or. Le nombre de directeurs a explosé, toisant la vingtaine, avec des salaires inimaginables. Quant à la société commerciale, elle emploie également des gens bien trop nombreux dont l'utilité reste à démontrer. Et qui va payer ce petit monde ? Les clubs."
"Hier encore, Nasser n'a pas lâché Labrune. En privé, il commence"
Parmi les plus exposés, il y aurait Montpellier. "Hier, lors du cortège entre les présidents, Laurent Nicollin, qui vouait un culte à Labrune, a annoncé qu'il déposerait le bilan à ce rythme. Montpellier, son club, est à l'agonie ; la faute à une gestion catastrophique où la masse salariale représente plus de 97% des revenus générés par le club", précise Molina. Qui dénonce les relations entre Labrune et Nasser Al-Khelaïfi… "Nicollin a compris le manège de Labrune, un président qui a écarté toutes les possibles voix contraires et a favorisé les gros, uniquement les gros, et principalement le Paris Saint-Germain de son "ami" Nasser Al-Khelaïfi. Hier encore, Nasser n'a pas lâché Labrune. En privé, il commence. Une douce ironie après avoir paradé depuis des années avec lui. Nasser veut être du bon côté. Pour son image, encore et toujours. Son double jeu, avec celui de Labrune qui veut surtout sauver le train de vie de sa LFP, commence cependant à être compris."
