Équipe de France : 3 doutes et 3 certitudes pour les Bleus avant l’Euro

Sans véritable opposition, l’équipe de France a parfaitement préparé l’Euro en étrillant l’Écosse à Metz (3-0). A six jours du début de l’Euro face à la Roumanie, Didier Deschamps y voit plus clair. Décryptage. 

Les certitudes :

Face au Cameroun, Olivier Giroud avait marqué un but mais n’avait pas totalement convaincu. Contre l’Écosse, le Gunner s’est offert un doublé qu’il ne doit qu’à lui-même et n’a pas manqué de venir briller dans le jeu dos au but. Avec 6 buts marqués sur ses 5 dernières titularisations, il peut faire taire les critiques et a d’ailleurs envoyé des baisers au public pour que la réconciliation soit totale. On verra vendredi prochain ce qu’il en est face à la Roumanie pour le coup d’envoi de l’Euro mais la greffe a bien pris ce soir en Lorraine.

Kanté et la maîtrise du jeu 

Le coup d’essai s’est transformé en coup de maître. Testé par Didier Deschamps au poste de sentinelle, au détriment de Yohan Cabaye, N’Golo Kanté a livré une prestation bluffante. Et très solide. Toujours devant la défense, avec le souci permanent de l’équilibre de l’équipe, le joueur de Leicester a gagné sa place car il amène ce que son sélectionneur attendait de lui : jaillir, anticiper et lire le jeu. Très propre (95% de passes réussies), il a tellement bien répondu présent qu’il est resté campé au poste de pointe basse malgré l’entrée en jeu de Cabaye en seconde période (68e).

Une autonomie retrouvée sur le plan physique

Lundi soir à Nantes, les Bleus avaient donné l’impression de manquer de concentration et de souffle sur la fin de match malgré le but libérateur de Dimitri Payet. Ce soir, ils ont clairement rassuré sur ces deux plans. Mieux physiquement, avec plus de jus, d’énergie et donc d’autonomie, les Français ont gagné la majorité de leurs duels, notamment aériens face aux colonnes écossais, en donnant l’impression de ne pas forcer. On notera aussi qu’ils ont bien géré les coups de pied arrêtés, leur péché mignon.

Une fois n’est pas coutume, il faut noter par ailleurs dans ces points positifs les apports offensifs des latéraux. Bacary Sagna a en effet été passeur décisif sur l’ouverture du score d’Olivier Giroud tandis que Patrice Evra a amené le but du 3 à 0 de Laurent Koscielny.

Doutes :

On ne peut pas vraiment jauger ce secteur puisque les Écossais n’ont pas montré assez de tranchant sur le plan offensif. Il faudra donc rester sur les doutes nés du manque de sérénité affiché par la paire Laurent Koscielny - Adil Rami face au Cameroun à Nantes, avec deux buts évitables (3-2). Toutefois, il faut reconnaître que quelques signes sont plutôt encourageants. Avec notamment le but du 3 à 0 signé par le défenseur d’Arsenal et une concentration accrue dans le placement.

Quelle attaque contre la Roumanie ? 

Encore utopique il y a quelques mois, c’est aujourd’hui un problème de riches qui s’offre à Deschamps en attaque. Titulaire, Kinsgley Coman a encore été saignant sur son côté, amenant notamment le premier but de Giroud, tandis que Dimitri Payet s'est mué en vrai régulateur du jeu. Entrés à la pause, Anthony Martial et Antoine Griezmann ont également apporté leur écot habituel. La seule véritable inconnue est donc de savoir qui sera titulaire devant la Roumanie. Le casse-tête a débuté.

Paul Pogba se réserve-t-il ? 

Assez effacé lundi soir, Paul Pogba a encore semblé branché sur courant alternatif à Metz. S’il a fait partie des joueurs qui ont touché le plus de ballons dans l’entrejeu, il n’a pourtant pas été l’élément le plus influent (un coup-franc sur le poteau à sa décharge). Il doit encore épurer son jeu mais le fait d’être positionné à droite et d’être déconnecté d’Evra (il joue à gauche avec lui en club) peut peut-être expliquer cela. Sans doute attend-on trop du crack de la Juventus Turin mais s’il veut s’inviter à la table des grands, il devra en faire plus.

Julien Perez

N'Golo Kanté ce soir. #Monstrueux #FRAECO pic.twitter.com/6rleahd0Uc

— Canal Football Club (@CanalFootClub) 4 juin 2016

Pour résumer

L'équipe de France a parfaitement préparé l’Euro en étrillant l’Écosse à Metz. A 6 jours du début de l’Euro, Didier Deschamps y voit plus clair. Décryptage.

Rédacteur
julien.perez