Et on ne peut pas dire que les choix de Didier Deschamps ont été concluants.
Guère évident, et rarement bienvenu, de casser l’ambiance. Et d’écrire que l’équipe de France, attendue par tout un peuple, déà§oit depuis le début de l’Euro 2016. La Roumanie battue par le seul exploit d’un homme (Payet), l’Albanie a également cédé dans les tous derniers instant avec un but d’Antoine Griezmann et un second de Dimitri Payet. Deux victoires et une qualification, certes, mais une évidence : notre sélection n’est pas au niveau. Pas encore, l’espère-t-on. Et si il fallait démontrer que pas grand-chose ne fonctionne au sein de la maison bleue, les choix de son sélectionneur, pourraient l’illustrer.
On attendait, en effet, la grande première, dans cette compétition, du tandem Martial-Coman. Un atout jeunesse évident, empreint de fraà®cheur, de vitesse et de talent. Du moins pouvait-on l’imaginer. L’attaquant de Manchester United, arrivé en stage avec une douleur à la cuisse, n’a été que l’ombre de lui-màªme 45 minutes durant. Un positionnement beaucoup trop bas, des ballons perdus (19e, 32e), une frappe non cadrée (15e), une situation favorable gâchée après un excellent service de Payet (21e), un manque évident d’inspiration, Martial est passé au travers. Complètement. Et a logiquement laissé sa place au retour des vestiaires à Paul Pogba. Ce devait àªtre, également, le grand soir de Kingsley Coman. Lui qui à 20 ans, et 2 jours, entrait dans l’histoire du football franà§ais en devenant le plus jeune attaquant aligné dans une compétition internationale. Au revoir Bruno Bellone, qui détenait auparavant ce titre honorifique, bonjour Kingsley Coman, attendu pour dynamiser le jeu offensif des Bleus. Le Munichois n’a certes pas traà®né pour se mettre en évidence, touchant deux ballons en moins d’une minute et provoquant màªme un coup franc bien placé. Trois minutes, et ce fut tout, avant que l’ancien pensionnaire du Paris Saint-Germain ne disparaisse des radars, jusqu’à la 38e minute, et une somptueuse roulette sur son côté droit.
Un (petit) mieux en seconde période avec un bon coup de boule (46e) au ras du poteau albanais, ainsi qu’une frappe non cadrée (56e) et un excellent centre, du pied gauche, pour Olivier Giroud. Rien d’exceptionnel, toutefois, et une sortie logique à la 67e minute, pour permettre à Antoine Griezmann d’effacer son premier match raté contre la Roumanie. Au-delà de la nouvelle victoire des Bleus, du second but de Payet et de l’ambiance sublime au stade Vélodrome, on retiendra que Martial et Coman n’ont pas profité du match réputé le plus facile du groupe pour marquer des points.
B.D.