Toujours aussi bien.
Depuis le début de l’Euro 2016, le constat est le màªme : les latéraux de l’équipe de France, Bacary Sagna et Patrice Evra, ne se projettent que trop rarement dans le camp adverse. Leur objectif, commun : bien défendre. Se passant, toutefois, d’épauler les milieux de terrain des Bleus et d’offrir un quelconque apport offensif. Résultat, pour Evra comme pour Sagna, des prestations moyennes, dénuées de folie et d’inspiration.
Face à l’Allemagne, ce soir au Vélodrome de Marseille, on se doutait qu’Evra n’allait pas prendre le moindre risque. Et nous n’avons pas été déà§u. Premier ballon touché à la 5e minute, première incursion dans le camp allemand à la 34e et la sensation, parfois qu’Evra était beaucoup trop loin de son adversaire direct, Joshua Kimmich. Reste que le Turinois a, une fois encore, rempli sa mission. Présent au duel (11e, 30e, 39e), auteur de bonnes remises lors de ses rares montées (pour Griezmann, 34e). C’est encore lui qui se distingue à la 41e, en montant dans le dos de la défense allemande. Et c’est toujours lui qui provoque la main de Schweinsteiger pour le pénalty transformé par Griezmann juste avant la pause (1-0). Efficace, Evra va encore l’àªtre tout au long de la seconde période. A l’exception d’un raté à la 68e, lorsqu’il n’est pas au marquage sur Kimmich, des interceptions bienvenues (68e,81e) et une monteé rageuse au retour des vestiaires.
Ce soir, face à l’Allemagne, Evra n’a certes pas été le meilleur. Et ne recueillera, toujours pas, la totalité des suffrages. Reste une prestation, solide, et l’impression qu’Evra ne peut plus àªtre pris au dépourvu. Plus qu’un match, et une finale contre le Portugal, pour le vérifier.
B.D.