Auteur d’un début de saison réussi sous le maillot du PSG, Adrien Rabiot avait l’occasion ce soir de transposer ses performances sous le maillot de l’équipe de France. Profitant du turnover instauré par Didier Deschamps, le joueur de 21 ans s’est retrouvé titulaire dans le 4-3-3 initial, avant de disputer 35 minutes de la seconde période. Verdict de cette première sélection : Rabiot a tout d’un grand.
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Au-dessus du lot techniquement
C’est durant ce genre de match qu’on réalise que le PSG a banalisé l’exceptionnel en L1. Joueur parmi les autres à Paris, Rabiot a affiché ce soir, aux côtés de coéquipiers pourtant pas maladroits, une aisance technique donnant parfois l’impression qu’il évoluait au milieu d’enfants. Sa conservation de balle et ses redoublements de passe sont un régal. Un vrai plus par rapport à Blaise Matuidi, Moussa Sissoko ou N’Golo Kanté, plus ‘puncheurs’.
Une polyvalence intéressante
Positionné à gauche de l’entrejeu tricolore au coup d’envoi, comme au PSG, Rabiot a rayonné. C’est avec davantage de scepticisme qu’on attendait de voir l’ancien Toulousain dans un 4-4-2, aux côtés de Kanté, durant le second acte. Moins influent dans la contruction du jeu, Rabiot s’est révélé sous un jour plus combatif, sans pour autant faire l’économie de quelques ouvertures précises. Une polyvalence intéressante pour Didier Deschamps.
Une sérénité de vieux briscard
Il suffit de voir à quel point Djibril Sidibé, performant avec Monaco, peine à s’imposer en équipe de France pour comprendre que le palier international reste difficile à franchir. Rabiot, lui, n’a pas semblé perturbé une seule seconde par cette première sélection, affichant dans son jeu et sur son visage une sérénité de vieux briscard. C’est peut-àªtre cette assurance qui vaut au milieu de 21 ans de passer parfois pour un joueur un peu hautain.
Un jeu aérien mieux exploité qu’au PSG
Au PSG, où le ballon circule beaucoup à terre, le grand gabarit de Rabiot n’est que rarement mis à contribution. Màªme les corners parisiens sont désormais tirés en deux temps. Pourtant, le relayeur est capable de menacer les buts adverses de la tàªte, comme ce fut le cas dès la 3e minute sur un corner de Dimitri Payet. Le natif du Val-de-Marne a également dégagé plusieurs ballons du crâne, un domaine dans lequel on l’avait rarement vu s’illustrer.
Sylvain Opair