Equipe de France
France – Islande (5-2) : les notes des Bleus
L’équipe de France a écrasé l’Islande lors du dernier quart de finale de l’Euro 2016 (5-2).
Les Bleus arrivent lancés pour affronter l'Allemagne jeudi.
Le Top : Didier Deschamps
Difficile de ressortir un joueur de la prestation tricolore, tant l'équipe de France a semblé équilibrée. Le mérite en revient donc principalement à Didier Deschamps, qui a su trouver le schéma tactique idoine face aux Islandais. En mettant sur pied le 4-2-3-1 qui avait si bien fonctionné contre l'Irlande en seconde période, et en lui incorporant du muscle avec Moussa Sissoko en milieu droit, le sélectionneur des Bleus a fait mouche. Il a màªme poussé le génie en faisant un turnover complet (Gignac, Mangala, Coman), histoire de faire participer tout le monde à la fàªte.
Le Flop : L'entame de seconde période
Là aussi, difficile voire impossible d'attribuer une mauvais note à un Bleu, qui plus est à ce stade avancé de la compétition. Mais dans ce ciel azur, l'entame et la fin de la seconde période peuvent àªtre qualifiés de flop. Trop gestionnaires, voire attentistes, les Bleus ont en effet encaissé deux buts évitables (56e) mais le manque de concentration était passé par là . Il ne faudra pas réitérer ce genre d'erreurs au prochain match face aux Allemands, privés de Khedira, Gomez et Hummels.
Les notes :
Lloris (7) : il a passé du temps à donner des conseils à Umtiti pour le mettre dans les meilleures conditions possibles. Avec un réflexe exceptionnel à l'heure de jeu. Un vrai capitaine.
Sagna (6) : assez haut grâce au placement de Sissoko, le latéral de City a fait un travail propre sans vrai dépassement de fonctions. Son entente avec ce dernier est toutefois notable.
Koscielny (7) : le patron de la défense n'a pas trop souffert de l'absence de son acolyte Rami. Mis à mal par le jeu aérien des attaquants islandais, il a fait front.
Umtiti (6) : une première globalement réussie pour le petit nouveau. Appliqué, il a usé de relances courtes sans risque mais il lâche le marquage sur le but de Sigthorsson (56e) et prend un jaune (74e). Dommage.
Evra (5,5) : le Juventino n'a certes pas apporté beaucoup sur le plan offensif mais le score était déjà acquis après 20 minutes de jeu. Il est toutefois absent sur le but du 5-2 de Bjarnason.
Sissoko (6,5) : il a réalisé un match assez neutre en bloquant les Islandais. C'est ce rôle de « verrou » qui a prédominé avec quelques escarmouches en seconde période. Quelle puissance !
Matuidi (7) : passeur décisif pour Giroud, l'ancien Stéphanois n'a pas compté ses efforts pour apporter des solutions. Il a retrouvé jambes et lucidité.
Pogba (7,5) : un quart d'heure de flottement, puis la lumière. Lancé avec un but en boulet de canon (19e), il a survolé l'entrejeu, aussi bien dans le repli défensif que dans son rôle de piston. Moins de gris-gris, plus d'épaisseur, le vrai Pogba se révèle.
Griezmann (7,5) : passeur décisif sur corner pour Pogba, il amène le but du 2-0 de Payet. Cette position hybride le met à l'aise et décuple son efficacité devant les cages, comme le montre son sang froid sur le but du 3-0. Un poison.
Giroud (7,5) : Giroud a encore été décisif en scorant sur sa première occasion du match, puis avec un doublé en seconde période. Ses 19e et 20e buts en 53 capes vont sans doute faire taire ses derniers opposants. Remplacé par le remuant Gignac (60e).
Payet (7,5) : On sent qu'il est le vrai cerveau de cette équipe, capable de dégainer si besoin. Comme sur cette frappe du gauche sur le 3e but (43e) ou cette passe décisive sur le 5-1. Il rayonne.
Du côté des Islandais :
Avec des clappings de toute beauté, les supporters islandais sont les seuls à avoir été au niveau ce soir à Saint-Denis. Bjarnason a été submergé par l'événement et la force de frappe des Bleus dans sa zone, incarnée par Sissoko. Il a réussi à sauver la face en inscrivant le but du 5-2 en fin de match, de la tàªte (82e). Devant, le Nantais Sigthorsson a encore été utile dans les déviations et a devancé Umtiti pour réduire le score. Avec deux buts et un excellent état d'esprit, il sort grandi de cet Euro.
Julien Perez
. @_OlivierGiroud_ l’insatiable. #FRAISL pic.twitter.com/l8zchEEwKe
— INFOSPORT+ (@infosportplus) 3 juillet 2016