Match nul et vierge après 90 minutes. Direction la prolongation.
Un match fermé, peu d’occasions à signaler et les larmes de Cristiano Ronaldo, voilà ce qu’il a tout d’abord fallu retenir des 45 premières minutes de la finale de l’Euro 2016. Première période au cours de la quelle les Bleus se sont procurés deux occasions franches. Dès la 9e minute, tout d’abord. A la suite d’un mouvement orchestré par Sissoko, meilleur franà§ais ce soir et remarquable tout au long du match par ses nombreuses percées plein axe, les Bleus récupéraient le ballon à 20 mètres du but portugais. Giroud adressait alors un centre à Griezmann qui, de la tàªte, contraignait Rui Patricio à la parade. A la 34e minute, second moment fort avec une frappe lourde de Sissoko, repoussée par Rui Patricio.
Les hommes de Fernando Santos, eux, n’eurent qu’une situation favorable, dès la 4e minute, lorsque Nani, lancé en profondeur, ne parvenait pas à cadrer sa demi-volée. Plus dur, et surtout plus dommageable, la sortie de Cristiano Ronaldo dès la 24e minute. Touché au genou, lors d’un choc avec Payet dans le premier quart d’heure, le Madrilène tentait, en vain, de rester sur le terrain quelques minutes durant avant de devoir laisser ses partenaires (remplacé par Quaresma), en larmes.
Au retour des vestiaires, Didier Deschamps tentait un premier pari en remplaà§ant Dimitri Payet par Kingsley Coman (56e). Afin de débloquer le verrou portugais et, surtout, de donner sa chance à des joueurs capables d’éliminer sur les côtés en un-contre-un. A peine rentré, Coman servait Griezmann, pour une belle frappe croisée, sans danger pour Rui Patricio (58e). Le màªme tandem ouvrait à la 66e minute pour un raté incompréhensible de l’attaquant de l’Atletico Madrid. Servi à la perfection, libre de tout marquage au point de penalty, Griezmann effleurait le ballon et ne cadrait pas sa déviation de la tàªte qui s’envolait au-dessus du but de Rui Patricio. On retrouvait Coman sept minutes plus tard, auteur d’une passe en profondeur pour Olivier Giroud qui frappait instantanément et obligeait Rui Patricio à la parade. Archi-dominateurs, les Bleus devaient néanmoins se méfier des individualités portugaises et notamment de Nani qui, d’un centre-tir, faisait briller Hugo Loris (78e). Rui Patricio l’imitait 5 minutes plus tard après une sublime frappe des 20 mètres de l’omniprésent Sissoko. Le gardien portugais, sauvé par son montant, sur une frappe de Gignac à la 91e minute.
L. Tercier
