Le gardien roumain Helmuth Duckadam, héros de la finale de Coupe des champions 1986 entre son Steaua Bucarest et le FC Barcelone, est décédé ce lundi à l’âge de 65 ans.
Ce lundi, L’Equipe annonce que le célèbre gardien roumain Helmuth Duckadam (ou Ducadam) est mort à l’âge de 65 ans. Les circonstances de sa mort n’ont pas été communiquées. Il est entré dans la légende du football le 7 mai 1986 en étant le héros de l’historique victoire de son club, le Steaua Bucarest, en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions face au FC Barcelone (0-0, 2 t.a.b. à 0). Tout était réuni pour que ce soit le géant catalan qui décroche sa première C1, l’UEFA n’ayant par exemple pas trouvé bon de déplacer le lieu de la finale (Séville) alors que les Blaugranas bénéficieraient forcément d’un immense soutien. Au lieu de quoi, ce sont les Roumains qui ont déjoué tous les pronostics, devenant la première formation de l’ancien bloc de l’Est à soulever la Coupe aux grandes oreilles.
L’après-finale de 86 fut douloureux
Pendant toute la partie, le Steaua, où évoluait notamment Laszlo Bölöni, qui allait ensuite faire des miracles avec Nancy en tant qu’entraîneur (il est aussi passé par Lens, Rennes et Metz), joua la défense, encaissant les offensives catalans sans ciller. Dans les buts, Duckadam multiplia les exploits, jusqu’au grand final des tirs au but. Il arrêta les quatre tentatives barcelonaises, partant à chaque fois du bon côté ! Cette défaite en finale de la C1 constitua un immense coup de massue pour le Barça, qui se croyait maudit dans une épreuve que dominait déjà le Real avec six trophées. Après avoir frappé trois fois les montants en 1961 à Berne contre le Benfica (2-3), les Blaugranas faisaient encore preuve d’un manque de réussite terrible, sans doute causé par la pression liée à l’événement.
Pour Duckadam, la suite ne fut pas spécialement rose. Dans un pays dirigé par la main de fer de Nicolae Ceausescu, la réussite du gardien fut mal perçue. Surtout qu’il avait profité de sa prime de victoire pour s’acheter une voiture très tape-à-l’œil. Un an après son exploit sévillan, il dut mettre sa carrière entre parenthèses pour plusieurs mois. Officiellement à cause d’une thrombose qui failli lui valoir une amputation. Officieusement parce que des agents du régime lui avaient broyé les doigts pour lui apprendre la modestie. Duckadam a toujours nié cette version mais il restera pour l’éternité le « héros de Séville » et l’un des pires cauchemars de l’histoire du Barça…
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