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Le top : Antoine Griezmann
Au plus fort de la domination allemande, sa conservation de balle et sa justesse technique ont fait un bien fou à son équipe. L’attaquant de l’Atlético a màªme supplanté Payet comme organisateur du jeu tricolore. Son penalty transformé avec beaucoup de sang froid et son deuxième but plein d’opportunisme le hissent en tàªte du classement des buteurs avec six réalisations, trois de plus que ses poursuivants. Dire qu’en début de tournoi, on s’inquiétait de son état de forme…
Le flop : Dimitri Payet
Son replacement calamiteux en première période a offert des boulevards à Joshua Kimmich côté droit. Des largesses que les initiatives de Payet en attaque, presque toutes avortées, n’ont pas rattrapées. Depuis la fin du premier tour, le meneur de West Ham a clairement baissé d’un ton. Et la question de son niveau lors des grands matches risque de se poser à nouveau…
Les notes
Hugo Lloris (8) : comme face à l’Irlande en huitièmes de finale, il a sorti quelques arràªts au bon moment pour empàªcher la Mannschaft de prendre un avantage mérité, puis de réduire la marque. On parle peu de lui mais son tournoi est une réussite.
Patrice Evra (5,5) : un sauvetage bienvenu sur une contre-attaque de Leroy Sané à la 80e minute. Le reste du temps, il l’a surtout passé à replacer Payet.
Samuel Umtiti (6) : son premier match face à l’Islande nous avait laissés sur notre faim. Ce soir, le stoppeur lyonnais a fait le boulot comme un vieux briscard, lui dont ce n’était pourtant que la deuxième sélection !
Laurent Koscielny (5) : deux pertes de balle en début de second acte ont donné quelques sueurs froides à son équipe. Pour le reste, on l’a surtout vu dans le combat mais le pressing allemand ne lui a pas permis d’exploiter sa qualité de relance.
Bacary Sagna (6) : l’arbitre aurait pu le sanctionner pour un ceinturage dans sa surface en première période. On ne la pas trop vu dans l’ensemble, mais c’est aussi parce qu’il n’a commis aucune erreur.
Moussa Sissoko (7) : l’outsider est en train de devenir indispensable à l’équipe de France. Ses déboulés côté droit et sa puissance dans les duels défensifs sont autant d’arguments qui plaident en faveur de son maintien parmi les titulaires.
Paul Pogba (6,5) : évidemment, ce n’est pas lorsque son équipe défend dans sa moitié de terrain que ses qualités sont le mieux exploitées. On a longtemps attendu un coup d’éclat, qui est finalement arrivé avec ce cassage de reins décisif sur le deuxième but de Griezmann.
Blaise Matuidi (6) : son éternel engagement a été récompensé par une récupération de balle dans le camp allemand, directement à l’origine du deuxième but des Bleus.
Dimitri Payet (3) : voir plus haut.
Antoine Griezmann (9) : voir plus haut.
Olivier Giroud (5) : sa percée manquée en fin de premier acte, alors qu’il aurait pu se présenter seul face à Manuel Neuer, trahit son manque de vitesse et de justesse technique. Son match s’est donc résumé à des duels aériens et des déviations. Un match de besogneux. Il en faut…
Côté allemand
Laissé libre sur son flanc droit, Joshua Kimmich a été très en vue durant toute la partie et s’est procuré les deux meilleures occasions de la Mannschaft en fin de rencontre. Jérôme Boateng a fait étalage de sa qualité sur les transversales mais a dû sortir, blessé, à vingt minutes du coup de sifflet final. La très bonne première période de Bastian Schweinsteiger est ternie par le penalty qu’il concède juste avant la pause. Comme avec Liverpool, Emre Can a apporté toute sa générosité. En revanche, on a définitivement perdu Thomas Müller, passé à côté de son Euro 2016 (aucun but en six matches).
Sylvain Opair
