But! : Stomy, dans "3 Zéros", vous aviez adoré vous retrouvez au Camp des Loges avec Ronaldinho et les joueurs du PSG de l'époque. Dans "4 Zéros", quel moment restera gravé ?
STOMY BUGSY : C'était encore un super tournage mais je n'ai pas eu assez de jours ! Je le regrette. C'est tellement sympa de jouer sous la direction de Fabien Onteniente. C'est un passionné. Il est à fond. Il est derrière ses acteurs. Quand on tourne tu l'entends jouer, transpirer. Tu as l'impression d'être au théâtre, avec le public. C'est kiffant.
22 ans après "3 Zéros", votre personnage, Mickaël Sylvain, a-t-il bien évolué ?
Mickaël Sylvain c'est un chat, il retombe toujours sur ses pattes! On l'avait imaginé en prison au Mexique, à sortir un morceau de rap, mais ça a été coupé. On va dire que Mickaël a connu quelques aléas, quelques déboires, mais il est passé par de grands clubs. Il a même été gardien de but à la Juventus.
Vous pensez qu'il accepterait de se décaler à droite pour jouer au Real Madrid avec Mbappé et Vinicius ?
Oui il le ferait. C'est quand même de grands joueurs!
Etes-vous un gros consommateur de foot ?
Non. Je ne regarde que les grands matches. J'aime bien contrôler mes émotions. J'ai du mal à les mettre entre les pieds des joueurs, ça peut vite rendre malheureux.
Quand vous étiez petit, vous supportiez quelle équipe ?
J'adorais le Brésil de Zico et Socrates. Mais mon club, ça a toujours été le PSG.
Vous avez rêvé d'être footballeur professionnel ?
Bien sûr. J'aurais pu être un sacré buteur ! Pas besoin de 36 occasions pour marquer, je tirais et bing ça allait au fond.
On dirait un peu Mickaël Sylvain, là, non ?
Non non, j'étais vraiment pas mal ! Mais bon, aller s'entraîner sous la pluie, bof. Et puis il faut que les parents suivent derrière et moi, à la maison, ce n'était pas toujours simple. Après, il y a des trucs qui m'auraient sûrement saoulé dans le foot, des trucs de fayots.
Vous auriez été quel joueur ?
Un avant-centre ou un ailier. Thierry Henry! Ou alors un pur buteur, un renard des surfaces. Rudi Voller, ou Paolo Rossi. J'adorais Karl-Heinz Rummenigge aussi, la grande classe.
"Quand un coach est sur un siège éjectable, il ne peut pas avoir d'autorité. Luis Enrique, il faudrait qu'il reste quatre ou cinq ans. Tant pis s'il fait des erreurs, c'est comme ça qu'on apprend"
Le PSG de votre enfance, c'était lequel ?
Celui de Rocheteau. Je l'aimais bien aussi, l'"Ange Vert".
Que pensez-vous du PSG actuel et de son entraîneur, Luis Enrique ?
Luis Enrique, il faut lui laisser du temps. Un entraîneur doit avoir du temps pour mettre en place son projet, ses idées. Il doit prendre la dimension du club, du pays. Changer tous les ans, ça ne sert à rien, on l'a bien vu à Paris. Quand un coach est sur un siège éjectable, il ne peut pas avoir d'autorité. Luis Enrique, il faudrait qu'il reste quatre ou cinq ans. Tant pis s'il fait des erreurs, c'est comme ça qu'on apprend. Les joueurs doivent ressentir que le coach est au dessus de tout. Sinon, c'est la foire.
Vous regrettez le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid ?
Non. Il est resté à Paris le temps qu'il fallait. On n'a pas gagné la Ligue des champions mais il a beaucoup donné. Il a fait de très belles choses, il a brillé. Le Real Madrid, c'était son rêve, sa destinée. Il ne faut pas le regretter.
Y a-t-il un joueur que vous aimeriez voir au PSG ?
Non, personne en particulier. Des joueurs, on en a eu plein, peut-être même trop ! On a eu Messi, Neymar, Mbappé, Beckham, Zlatan. Vous voulez qui ? Jésus ? Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne formule d'empiler les stars. Il y a de très bons jeunes à Paris, on devrait peut-être plus miser sur eux. Des jeunes qui ont la grinta, le bon état d'esprit, et qui adhèrent au discours de l'entraîneur.
Paul Pogba est également à l'affiche de "4 Zéros". Vous avez eu des scènes avec lui ?
Non, mais on s'est croisés. C'est un super garçon. Il est souriant, il dégage beaucoup de positif, il ne se la raconte pas. J'espère qu'il va tout casser quand il va revenir, et qu'il retrouvera vite l'équipe de France. Il le mérite.
