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EXCLU – Rodez : la vérité sur l’effet Zidane !

En octobre dernier, le Rodez Aveyron Football a vu Zinedine Zidane, Olivier Dacourt, Sylvain N’Diaye et 11 nouveaux actionnaires locaux investir dans le club.

Aujourd’hui, le capital est passé de 121000 à 234000 euros de fonds propres. Grégory Ursule, directeur sportif du club de Rodez, nous raconte l’évolution de « son » club depuis l’ouverture du capital il y a cinq mois.

But ! Football Club : Cela fait cinq mois que 14 nouveaux actionnaires, dont Zinedine Zidane, ont investi dans le RAF. Quels changements sont à noter au sein du club ?

Grégory Ursule : C’est vrai que le club suscite une certaine curiosité, surtout depuis que le nom de Zinedine Zidane est sorti des actionnaires. Sur le plan sportif, aucune répercussion directe n’est à signaler. Sur l’aspect financier en revanche, c’est un vrai plus. 113000 euros ont été injectés dans le club, ce n’est pas rien. On a presque doublé notre capital de base (121000 euros) !

Zidane, Olivier Dacourt et Sylvain N’Diaye sont des noms du football franà§ais. Certes, cela nous assure une action médiatique et nous met sous le feu des projecteurs. Mais il y a aussi 11 chefs d’entreprises locaux qui ont décidé d’investir dans ce club, il ne faut pas l’oublier. Cela montre l’engouement économique que le club suscite et sa dynamique dans la région. Le projet du RAF, c’est de monter en National tout en assurant une situation financière stable et pérenne au club. Tous y participent.

Comment expliquez-vous le fait que plusieurs joueurs de renom investissent dans ce club ?

Olivier est venu donner le coup d’envoi de la première journée de championnat le 14 août. Il a tout de suite vu l’engouement autour du club. La femme de Zinedine Zidane est originaire de Rodez, c’était donc naturel pour lui de participer financièrement à la vie du club. Zinedine Zidane et Olivier Dacourt sont des gars que je rencontre en formation une fois par mois (DU Manager Général du Club Sportif et Professionnel) à Limoges. De là , ils ont vu les problèmes et les difficultés financières que rencontrait le RAF. Sylvain N’Diaye, c’est différent, je le connais depuis très longtemps, on a été formé ensemble à Bordeaux et on a joué ensemble avant à Rodez. C’est un ami. D’ailleurs, tous sont venus par amitié. C’est avant tout une affaire d’hommes.

‘Ils participent réellement à la prise de décisions.’

Comment se passe la prise de décision avec ces trois anciens joueurs ?

On fonctionne par mail. Ils répondent favorablement ou non aux différentes propositions. Ils ne viennent pas sur le site du RAF mais moi personnellement, je les rencontre une fois dans le mois dans le cadre de ma formation. Ils viendront tous une fois à la fin de la saison à Rodez pour faire un bilan de leurs investissements et de la situation pécuniaire du club. Ils participent réellement à la prise de décisions. Ils ne sont pas là que pour donner un peu d’argent, faire un geste et dans le màªme temps, un coup médiatique.

L’ouverture du capital et la venue des différents investisseurs ont-elles un impact sur les ambitions du club ?

Non, pas directement. Il faut bien distinguer l’aspect sportif du reste, màªme si c’est vrai, les deux sont liés dans l’évolution d’un club. L’ouverture du capital n’a pour but que d’assurer la pérennité du club. C’est le résultat d’un travail auquel tous les membres du RAF ont participé pendant un an, un projet écrit et concret mis en place en 2012 qui est censé prendre fin en 2016. L’objectif est de monter en National et de s’y maintenir grâce à une situation financière stable. C’est là où les investisseurs interviennent. Ils peuvent nous aider à trouver cette stabilité qui nous a manqué ces dernières années. Ce projet, qui a crédibilisé nos intentions auprès des investisseurs, est essentiel à l’avenir du RAF.

‘A Rodez, on a un vrai public et l’une des meilleures affluences de CFA et de National.’

Des noms comme Zidane, Olivier Dacourt ou encore Sylvain N’Diaye peuvent-ils attirer d’autres investisseurs dans le RAF ?

Ce n’est pas le but recherché. On souhaite que les investisseurs viennent pour le club et pas pour les noms qui y sont rattachés. C’est avant tout un projet local ne l’oublions pas. Zidane, Dacourt et N’Diaye sont certes des grands noms du football mais ils sont avant tout rattachés au club de Rodez. C’est l’effet recherché. On ne pourra avancer dans notre projet que si les gens se sentent réellement impliqués dans le RAF.

Quelle est la situation sportive du club aujourd’hui ?

Nous sommes 14ème et premier non relégable de notre groupe (groupe C). On a vécu un début de saison très difficile mais là , on est invaincu sur les quatre derniers matchs et c’est une bonne chose. Maintenant, l’objectif est d’essayer de s’extirper de cette zone plus que délicate pour avancer dans notre projet de monter en National. À Rodez, on a la chance d’avoir un public derrière nous, ce qui n’est pas toujours le cas pour les clubs de CFA. On a d’ailleurs l’une des meilleures affluences de CFA et de National. Il y a un vrai engouement derrière le RAF. N’oublions pas que Rodez est une terre de foot, on a vécu de belles épopées en Coupe de France. À nous maintenant de voguer sur l’aspect sportif et médiatique du club.

Bastien Moricet

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