Pourtant, en Espagne, on ne parle que de lui. Mais son nom, cette fois, apparaà®t dans la rubrique des scandales financiers et non plus celle des résultats sportifs. Lundi, son père Jorge était accusé de s’àªtre servi des matches de charité disputés par l’international argentin pour blanchir de l’argent issu du trafic de drogue. Et mercredi, c’est pour avoir supposément facturé sa présence lors de deux de ces rencontres, organisées cet été en Colombie, sans qu'aucune ONG ne perà§oive le moindre argent, que le numéro 10 s’est retrouvé dans l'Å“il du cyclone.
Le scandaleux Eduardo Inda…
Point commun à ces deux affaires ? Le quotidien espagnol El Mundo, leur initiateur. Et qu’importe que certaines sources au sein du ministère de l’Intérieur aient témoigné auprès d’agences de presse du fait que Jorge Messi n’ait rien à voir avec les faits lui étant reprochés par le journal, celui-ci ne lâche pas l’affaire. Faut-il parler de complot ou de tentative de déstabilisation, comme le fait la presse catalane ? Ce sera à la Justice d’en décider. Ce qui est certain, c’est que l’accusateur n’est pas forcément le plus crédible. Derrière El Mundo, on retrouve un certain Eduardo Inda, qui dirigeait il y a quelques années le quotidien Marca, pro-Real Madrid. Voilà qui suffirait à mettre sa parole en cause.
Mais en vérité, il s’agit moins pour Inda de favoriser les intéràªts de la Maison Blanche, bien qu’on le considère comme un soutien de l’actuel président merengue Florentino Perez, que de vendre son journal. Et pour cela, le journaliste de 46 ans a un moyen simple : créer la polémique et multiplier les effets de manche. Sa campagne dirigée en 2010 contre celui qui tenait alors les ràªnes du Real, Manuel Pellegrini, avait conduit certains supporters de Raul et sa bande à créer un compte Facebook réclamant le départ du patron de Marca. En cause notamment, cette Une fameuse barrée d’un titre implacable : ‘Va t-en !’
Un goût pour la polémique qui se confond, chez Eduardo Inda, avec une hostilité à peine masquée à l’égard de Lionel Messi. En avril 2010, à la veille d’un Clasico, l’éditorialiste avait appelé les joueurs madrilènes à stopper l’attaquant argentin par tous les moyens, ‘civils ou criminels‘ . Une phrase restée dans les mémoires et que màªme un José Mourinho au sommet de sa paranoà¯a n’aurait jamais osé prononcer…
De là à penser qu’Inda reproduise à la tàªte d’El Mundo les méthodes employées lorsqu’il dirigeait Marca, il n’y a qu’un pas que la presse catalane s’est empressée de franchir, trouvant dans les accusations dont est victime Messi un terreau fertile aux revendications anticastillanes (El Mundo est édité dans la capitale).
Au fait, La Pulga est censée revenir à la compétition en janvier. Vivement qu’on parle à nouveau de terrain…
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