Début de match au presque parfait
Une sensation de déjà vu. Notamment avec le FC Barcelone, adepte depuis des lustres de l'attaque-défense dès le début d'innombrables rencontres. On savait que les Young Boys de Berne, au plus mal dans leur championnat (11e sur 12) pouvaient faire figure de victime idéale, notamment après le revers des Catalans en Liga à Osasuna. On a été servi. Dès la 4e minute, Lamine Yamal enroulait et cadrait une frappe du pied gauche, bien captée par Keller. Le jeu du Barça, naturellement orienté à droite par le seul talent de sa pépite, allait permettre aux Catalans d'ouvrir le score, quatre petites minutes plus tard. Raphinha et Yamal s'amusaient à droite de la surface de réparation et le Brésilien, dont la frappe ratée se transformait en centre, atterrissait dans les pieds de Lewandowski qui n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (1-0, 8e). 10 matches, 8 buts et deux passes décsives au compteur pour le Polonais depuis le début de saison.
Occasion ratée et Berne mis au supplice
Une sensation de déjà vu. Encore avec le Barça qui, on le sait, est capable du meilleur (offensivement), comme du pire (défensivement). Mais en dépit d'une domination outrancière (plus de 75% de possession) et de quelques coups d'éclat, signés Yamal, ce sont bel et bien les Suisses qui se procuraient par la suite la plus grosse occasion franche. Sur un centre de Blum, aucun défenseur catalan n'intervenait et Ebrima Colley se retrouvait seul, à gauche dans la surface de réparation (31e), avant de dévisser sa frappe du gauche, qui n'accrochait même pas le cadre. Un loupé aux fâcheuses conséquences. Sur un énième corner, joué à droite par le tandem Yamal-Raphinha, Pedri récupérait à l'entrée de la surface, frappait et voyait le ballon revenir dans les pieds de Raphinha qui fusillait Keller du gauche aux 6 mètres (2-0, 34e). Trois minutes plus tard, le Barça tuait le match avec un coup franc de Pedri et, au second poteau, une tête victorieuse Inigo Martinez dans le petit filet opposé (3-0, 37e). Et comme au retour des vestiaires, à la suite d'un corner joué par Raphinha, Inigo Martinez avait la bonne idée de mettre un coup de tête devant le but pour Lewandowski, auteur d'un doublé, Hansin Flick pouvait déjà penser à imaginer ses changements (4-0, 51e).
Le festival Pedri
Pas buteur, certes, mais si déterminant. Pedri a une fois régalé Monjuic quatre-vingt dix minutes durant, avec des dribbles courts, une consulte de balle parfaite et un abattage de tous les instants. Solide, efficace et même majestueux lorsqu'à la 53e minute, il se baladait dans la moitié e terrain suisse avec une formidable série de dribbles courts. Sorti par Flick pour le faire souffler (63e), il eut droit à une magnifique ovation du stade Olympique. On ose à peine imaginer la formation de Flick une fois les titulaires revenus. Et une fois que Pedri sera de nouveau épaulé par Gavi et Frenkie de Jong (rentré ce soir à la 74e minute). Le spectacle est déjà programmé.
Un comportement exemplaire
La méthode Flick, empreinte de rigueur ? Peut-être. Seule certitude, le Barça 2024-2025, auteur d'un début de saison il est vrai canon, ne sort pas de ses matches. Fait en sorte de bien les débuter et ne gâche pas le travail par une déconcentration coupable, si souvent aperçue dans le passé. Ce soir, face à un adversaire beaucoup plus faible, les Catalans n'ont eu cesse de presser et de récupérer le ballon quand ils en étaient privés. Pas le moindre relâchement, l'envie de multiplier les offensives et des joueurs cadres (Lewandowski, Yamal) agacés de quitter leurs partenaires. Et c'est sur un énième décalage à gauche (pour une fois), que le Barça s'offrait un 5e but avec un centre de Baldé détourné dan son propre but par Camara (5-0, 81e).